La descente aux enfers semble s'accélérer pour la direction régionale de la Générale des Concessions Agricoles (GCA), dont le siège est à Aïn Témouchent et qui se retrouve sans plan de charge, privée de sa ligne téléphonique (…et fax), et sous le coup d'autres mesures coercitives. Rappelons que la GCA qui a pour raison d'être la remise en valeur des terres abandonnées ou présumées incultes, a contribué à la résurrection de milliers d'hectares de terres qui sont actuellement en pleine production. La direction régionale, dont le siège se trouve à la cité administrative de Aïn Témouchent, est censée répondre à la demande provenant non seulement de la wilaya d'accueil, mais aussi celles de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès. Une demande qui ne vient plus depuis quelques années et il semble que la décision de ce gel viendrait du ministère de tutelle, qui gère le patrimoine terrien à l'échelle nationale. Depuis la décision de ce gel, à l'instar de leurs consoeurs du pays, le personnel des structures de la GCA, censé activer respectivement à Aïn Témouchent, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, se croise les bras, faute de plan de charge, sous prétexte qu'il n'existe plus de terres agricoles à remettre en valeur. «Pourtant, un travail remarquable avait été réalisé auparavant, à la grande satisfaction des bénéficiaires, puisque 85% des projets concrétisés sont en pleine production, 75% étant consacrés à la vigne et 25% à l'arboriculture», nous dira un cadre venu à notre rencontre. Et de rappeler, que plus de 2.500 hectares ont été remis en valeur et confiés à l'exploitation de quelque 3.000 jeunes chômeurs qui en tirent leurs revenus actuellement dans la seule wilaya de Aïn Témouchent. «Il est donc indéniable que la GCA a joué un rôle de créateur direct ou indirect d'emplois dans la région Ouest», renchérit son collègue, pour qui «ce rôle ne demande qu'à persévérer dans la voie que le président de la République a tracée, d'autant plus que les terres agricoles abandonnées à leur sort ne manquent pas à travers le pays et principalement dans la région Ouest», laissant ainsi entendre qu'ils sont prêts à prendre en main les projets confiés hors de leur secteur de compétence. «A cet effet, concluent-ils, nous lançons un appel non seulement aux walis des trois wilayas sus évoquées, mais aussi à tous ceux de la région Ouest, qui ont des terres agricoles nécessitant leur remise en valeur, pour créer d'autres richesses porteuses d'emplois rémunérateurs, pour éradiquer leur taux de chômage.» Cet appel sera-t-il entendu par les responsables intéressés, maintenant que la GCA risque, après la coupure de sa ligne téléphonique depuis samedi dernier, celle de la fourniture de l'énergie électrique?... Dans tout cela, que va devenir le personnel formé et opérationnel, s'il n'aura pas de plan de charge à exécuter dans un proche avenir?...