La direction régionale de la Générale des Concessions Agricoles (GCA), dont le siège se trouve à la cité administrative de Aïn Témouchent et qui regroupe sous sa coupe les deux annexes respectives de Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, vit assurément des moments bien difficiles, se traduisant par 4 mois sans salaire pour ses travailleurs. Selon certaines sources, les travailleurs de cette entreprise seraient en train de payer les errements passés dont se seraient rendus auteurs certains décideurs de la hiérarchie centrale, se traduisant ainsi par la dilapidation voire le détournement de centaines de milliards, sans compter les terres accaparées et détournées de leur vocation initiale par des intérêts privés. Cette dilapidation aurait pu se poursuivre si le ministère de tutelle n'aurait pas mis le holà et décidé de revoir ses plans dans le secteur. C'est ainsi que la GCA de Aïn Témouchent a vu son plan de charge se réduire comme une peau de chagrin. Néanmoins, on ne peut tenir pour responsables, des errements sus-évoqués, les travailleurs de cette entreprise, lesquels se sont toujours acquittés honnêtement du travail qui leur était demandé. C'est même ce qui explique leur incompréhension non sans colère, à l'image de leurs collègues de travail pointant à l'annexe de Sidi Bel-Abbès ou à celle de Tlemcen. «Nos familles ont subi le Ramadhan, l'Aïd El-Fitr et la rentrée scolaire dans les affres du dénuement, car nos salaires ne nous sont plus versés depuis 4 mois», nous dira H.K. qui jure n'avoir pas touché un sou depuis le mois de juin écoulé. Voulant en savoir plus, la VO s'est déplacée à la direction pour contacter le D/G. Ce dernier qui nous a bien reçus a effectivement confirmé ces affirmations en disant: «C'est vrai que le personnel des 3 wilayas n'a pas été payé depuis quatre mois». Un employé qui attendait dehors nous affirme, sous le couvert de l'anonymat: «Nous sentons que tout est fait pour nous obliger à mettre la clé sous le paillasson, puisque l'on nous refuse tout projet de mise en valeur des terres, pour garnir notre plan de charge». «Nous en avons même demandé aux wilayas limitrophes qui en sentiraient le besoin. Mais, rien!…», ajoute Mohamed, un ancien syndicaliste. «Pourtant, ce ne sont pas les terres qui manquent dans la région Ouest et qui gagneraient à être remises en valeur», déplore Abdelkader qui partageait avec lui le même café. «Nous avons réalisé plus de 3.000 hectares et plus de 75% de ces terres sont entrées en production, sans compter les milliers de saisonniers qui trouvaient leurs comptes parmi nous», affirme fièrement Laïd qui dira: «Il n'est pas encore trop tard de nous redonner du travail, puisque nos résultats plaident pour nous.» Et dire que dans quelques jours, la Sonelgaz va passer pour couper la fourniture du courant électrique, Algérie Télécom étant déjà passé pour couper le téléphone. Les autorités concernées vont-elles laisser se poursuivre tout ce gâchis?...