Après que la justice a tranché et la jeune Sophia Sharbook remise à son père français, sa grand-mère maternelle, son oncle maternel ainsi que deux autres personnes qui devaient répondre du grief de détournement de mineure de son lieu d'habitation ont comparu, hier, devant le tribunal d'Oran. Pour rappel, cette affaire qui avait fait couler beaucoup d'encre et tenu en haleine un grand public, tout aussi bien en Algérie qu'en France, a connu un épilogue qui a fait plus d'un déçu… En effet, la fillette dont les parents maternels et le père, Sharbook, se disputaient la garde, avait été rendue à ce dernier, après décision de justice prononcée par la cour d'Oran. Cela, après que la cour d'appel d'Oran a rejeté la procédure déposée par le père algérien, reconnu après test d'ADN comme étant le père biologique de la fillette, qui demandait la garde de la petite Sophia. Signalons encore que la cour suprême algérienne avait attribué la garde de l'enfant au père français, même après que cette emprunte génétique a été établie, reconnaissant Yousfi Mohamed comme le père biologique de l'enfant. Toute cette affaire avait débuté, rappelons-le, après le décès de la mère de Sophia provoqué par un accident survenu près d'Arzew, à la suite duquel celle-ci, avant de rendre l'âme, avait confié à sa mère que Sophia est la fille de son premier mari et non celle de Sharbook, son mari français qui l'avait inscrite sous son nom après sa naissance en France… Une vraie guerre éclata alors entre ce père français et les parents maternels de l'enfant qui se sont opposés à la restitution de leur petite-fille à ce dernier, malgré la décision de justice. La grand-mère maternelle, qui a été la première interpellée, devait choisir entre la prison ou rendre l'enfant à ce père, avait préféré l'incarcération, clamant haut et fort qu'elle ne pourrait admettre que sa petite-fille lui soit ainsi enlevée. Une équipe de police, dépêchée depuis Alger, s'était alors présentée au domicile des grands-parents maternels pour récupérer l'enfant. Vu son âge, la grand-mère avait été laissée en liberté provisoire, alors que l'un de ses fils et deux de ses amis étaient placés sous mandat de dépôt. Appelés, hier, devant le tribunal d'Oran, c'est la grand-mère qui prendra la parole et clamera encore une fois que c'est elle qui a décidé de ne pas remettre l'enfant au père français. Le fils s'alignera sur les déclarations de sa mère. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra la peine de deux ans de prison ferme contre la grand-mère et trois ans contre le fils et ses deux complices. L'affaire a été mise en délibéré.