Selon des sources de la Protection civile d'Oran, une ressortissante française, âgée de 41 ans, a été victime d'un accident mortel provoqué par un jet-ski. Selon cette même source, la victime, qui se baignait à la plage de Mars El-Hadjadj, a été surprise en pleine zone réservée à la baignade par cet engin conduit par un jeune homme. Se trouvant à 100 mètre de la rive, elle a été percutée de plein fouet au niveau de la nuque. La baigneuse a perdu la vie instantanément. Sa dépouille a été déposée au niveau du service de médecine légale de l'hôpital d'El-Mohgoun et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident. Vendredi dernier, un adolescent de 16 ans, originaire d'El-Koléa, connaissait le même sort que cette ressortissante française sur la plage de Béni Haoua de Chlef. L'année dernière, sur la plage de Madagh, à l'ouest de la corniche oranaise, un jeune d'Oran, percuté gravement par un scooter nautique, était plongé dans un coma profond duquel il ne reviendra pas. Nul n'oublie encore ces deux petites filles qui ont été percutées jusque sur le sable d'une autre plage de la corniche oranaise par un tel engin, et dont le conducteur expliquera cette incursion outrancière par sa perte de contrôle… Pour rappel, devant ces excès d'individus à la recherche des grandes sensations s'adonnant à ces rodéos nautiques qui ont provoqué sur de nombreuses plages du littoral algérien des accidents dont plusieurs ont été tragiques, des décisions ont été prises, rarement respectées pour n'avoir pas été suivies de mesures répressives systématiques, qui tombèrent (c'est le cas de dire devant de tels drames) rapidement à l'eau, à défaut de base et d'application rationnelles et rigoureuses autrement plus strictes que celles concernant la route, cet espace ouvert à tous et à tous types d'engins, de la charrette de l'agriculteur au tank du soldat en passant par le véhicule du noceur éméché… La plage est un univers d'épanouissement physique, voire culturel, qui constitue un prolongement du cadre intime dans lequel nous vivons. Elle n'est pas cet espace sauvage sans norme aucune que partent investir des individus qui, à défaut de respecter les lois, dictent les leurs… Sinon, le grand programme de développement touristique et, en particulier, le schéma directeur d'aménagement du tourisme (SDAT) à grande perspective économique actuellement dirigé par Chérif Rahmani risquent de pâtir de ce mépris de la chose publique qui n'est pas du seul fait de certains estivants… Il est bon de rappeler que les mesures actuelles destinées à réglementer la circulation des scooters nautiques interdisent à ces engins de circuler à l'intérieur de la bande réservée à la baignade large de 200 mètres et ne doivent traverser celles-ci que suivant des couloirs appropriés.