Accusé dans l'affaire du vol du camion de la SEOR, l'employé de cette société répondant aux initiales B.B., jugé et condamné en première instance à la peine d'un an de prison ferme pour négligence, est comparu, hier, devant la cour d'appel pour répondre de ce même grief. Les faits remontent à la nuit du 31 mars au 1 avril de cette année. Cette nuit-là, le mis en cause, chauffeur de camion citerne à la SEOR était attaqué, selon ces dires, par quatre individus, au niveau du rond-point de la localité Emir Abdelkader (ex-Saint Rémy). Ces agresseurs qui le menaçaient d'une arme à feu, «un revolver», lui intimèrent alors l'ordre de descendre du camion et de leur remettre les clés de contact. Se disant pris de panique, il s'exécutera sans aucune forme de résistance. Ce n'est que plus tard, d'après ce déroulement des actions, qu'il alertera ses responsables, leur expliquant les détails de cette agression. Les organes de sécurité étaient alors saisis, et une enquête fut ouverte dans le but d'élucider cette affaire. Arrêté, le chauffeur suspecté niera toute complicité avec les auteurs de l'agression dont il s'est dit victime. En effet, plusieurs versions concernant ce vol avaient été émises alors... Hier, devant la cour d'appel, le mis en cause, une nouvelle fois, clamera son innocence, jurant que dans cette affaire, il est plus victime qu'accusés. "J'aurais pu être tué par mes agresseurs si j'avais opposé une quelconque résistance". Cités, les témoins, dont le directeur du parc automobile de Sidi Chami de la SEOR, donneront, chacun, une version différente des faits. Toutefois, l'un de ces derniers affirmera avoir vu B.B. dans un état presque dépressif le lendemain de son agression, au moment où il était venu signaler à la direction ce vol. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera le maintien de la première peine. La défense plaidera la non culpabilité de son mandant, et demandera son acquittement. L'affaire a été mise en délibération.