Des médecins spécialistes au niveau du centre hospitalo-universitaire ont exprimé leur angoisse, quant à la hausse alarmante enregistrée dans les cas atteints de méningite. Selon eux, la maladie se propage à une vitesse inquiétante et ce, en dépit de la disponibilité du nouveau vaccin HIB. «200 nouveaux sujets atteints de méningite ont été enregistrés durant le premier semestre de l'année en cours. Sur ce total, les enfants représentent un taux de 50% et ont tous été pris en charge par l'hôpital de Canastel. Par ailleurs, cette proportion représente un taux de 16% du chiffre national, estimé à 1.300 cas enregistrés depuis le début de l'année en cours», relève le bilan semestriel établi à cet effet. Ce même document, note que ces chiffres sont vraiment loin des pronostics des spécialistes qui avaient misé sur une baisse considérable de la maladie avec la disponibilité et l'utilisation du vaccin HIB depuis octobre 2008. C'est ainsi que les responsables du secteur pensent à revoir la stratégie mise en place pour freiner la disponibilité de la maladie. Selon le même bilan, 15 personnes sur une population de 100.000 habitants sont atteintes de la méningite. Une maladie qui cible en premier lieu les enfants de moins de 15 ans. Sur ce dernier point, l'on saura qu'aussitôt révélés, les enfants malades sont admis en urgence à l'hôpital pédiatrique de Canastel où ils sont pris en charge. S'agissant du nouveau vaccin, l'on saura que les instances médicales ont lancé la vaccination contre la méningite sur trois doses mensuelles successives à compter du troisième mois. «Ce vaccin constitue une mesure préventive qui sera en vigueur au niveau de l'ensemble des établissements de santé publique afin de garantir la plus grande couverture possible», dira un médecin au niveau de cet hôpital. A l'échelle nationale, il a été enregistré 1.300 cas dont le sexe masculin représente un taux de 67%, soit 876 cas. A relever aussi que 65% des cas atteints de méningite sont âgés de moins de 05ans, 25% ont de 07 à 18 ans et enfin 10% sont âgés de 19 à 32 ans. Selon les médecins, ces chiffres sont alarmants et impose une révision dans la stratégie nationale de lutte contre la maladie.