L'activité grippale frôle la phase épidémique au niveau des établissements et des centres hospitaliers. Selon une source du CHU d'Oran, le nombre de personnes atteintes de la grippe saisonnière qui se présentent quotidiennement aux services des urgences a atteint une moyenne quotidienne allant de 10 à 35 cas. Un chiffre jugé alarmant par le personnel de l'hôpital, médical et paramédical qui réclame des mesures préventives contre la grippe, entre autres, le vaccin. Le personnel de l'hôpital soutient qu'il est le plus exposé au risque de contagion par ce virus. Depuis quelques jours, la direction de l'hôpital a distribué des masques protecteurs au personnel médical et paramédical afin de réduire au maximum les risques de la transmission de la grippe. Sur cette question, un infirmier exerçant au niveau des UMC, dira: «Nos services accueillent quotidiennement des personnes atteintes de grippe et la plupart des cas enregistrés sont des personnes âgées, des diabétiques ou des hypertendues. Fort heureusement, le personnel médical et paramédical, est pour le moment à l'abri de cette contagion, mais ceci n'empêche pas que tout le monde dans ce service est inquiet et craint de contacter le virus. Ces craintes sont alimentées par la prolifération de la grippe porcine, qui gagne, jour après jour, du terrain. Le personnel médical et paramédical veut être vacciné contre la grippe saisonnière, à l'instar de l'année dernière.» De son côté, un médecin résident dira: «Nous nous interrogeons sur le retard accusé par l'hôpital en approvisionnement en vaccin antigrippal. Le quota réservé annuellement au profit des médecins et des paramédicaux, n'est toujours pas parvenu au CHU et ceci favorise la transmission rapide de la grippe au sein de la famille de l'hôpital. Le nombre de personnes atteintes de la grippe saisonnière est en hausse, selon les chiffres enregistrés au niveau du service de l'UMC et celui des maladies pneumo-phtisiologiques.» L'un des malades, atteint de la grippe et s'appelant B. Chaâbane, dira: «Je suis asthmatique et je viens de contacter une grippe. J'avoue avoir très peur, vu que les symptômes de la grippe saisonnière sont presque identiques à celle appelée porcine. Au début de l'automne, j'ai voulu faire le vaccin antigrippal, mais il est indisponible au niveau des établissements sanitaires.» Réagissant à ces préoccupations, une source de la direction de la santé de la wilaya, fera savoir: «Nous venons de lancer la deuxième phase de la campagne de vaccination au profit des personnes âgées, des enfants scolarisés et des malades chroniques, la première phase ayant les pèlerins. Pour ce qui est du personnel médical et paramédical, exerçant au niveau des établissements hospitaliers, je les rassure, ils seront bientôt vaccinés. Je vous informe aussi qu'il a été décidé de doubler le quota, revenant à la wilaya d'Oran, en matière de doses de vaccin antigrippal. Ce nouveau quota devrait comprendre 250 doses. Cependant, il n'a pas encore été décidé de sa disponibilité ou non, dans les pharmacies.» Les spécialistes s'attendent donc à une augmentation du nombre de malades atteints par cette pathologie qui se présente, cette année, un peu plus virulente que celle de l'année dernière. Une croissance qui va vite décroître, entre mars et avril, nous assure-t-on, avant de préciser: «C'est pourquoi, le respect des mesures d'hygiène est important pour diminuer les risques de contamination.» Médecins et pharmaciens font aussi le même constat. Des consultations médicales en augmentation, ces derniers jours, et une forte demande de médicaments traitant la grippe.