De nombreux chômeurs expriment leur colère contre les institutions chargées de l'étude et de la subvention de leurs projets, qui, pensent-ils, n'accordent aucune importance à l'étude de leurs dossiers, une négligence qui réduit à néant ces projets. Ces postulants, qui se plaignent également de la lenteur des procédures, dénoncent ces institutions qui n'ont donné aucune suite à leurs requêtes bloquées ainsi face à des obstacles administratifs. Un chômeur de 24 ans, R.B., déclare : «J'ai déposé plus d'un dossier dans les différentes administrations concernées, mais, jusqu'à ce jour, on n'a toujours pas donné suite à mes demandes. Franchement, ce n'est qu'une perte de temps, vu que ce nouveau projet de relance ne nous a pas aidés à sortir du chômage. Il y a toujours ces obstacles administratifs qui n'en finissent pas». T.A., un autre chômeur, 34 ans, ajoute : «Le chômage nous tue… et toutes les portes se ferment devant nous. Avant le dépôt de nos dossiers, nous étions optimistes. On ne se doutait pas qu'on allait vivre un enfer à causes des obligations administratives… Je n'ai pu franchir la moindre étape à cause de ces interminables obstacles». H.B., 36 ans, confie : «Dès le début, j'ai rencontré des obstacles et des problèmes, mais cela n'a pas réduit ma volonté… depuis un an que j'attends l'étude de mon projet qui stagne…» K.K., 30 ans, est, elle, dans une situation un peu plus dure : «Femme au foyer depuis 5 ans, j'ai voulu démarrer un petit projet, mais, à chaque fois que je dépose un dossier, je ne reçois aucune réponse, alors j'ai laissé tomber». Dans ce contexte, un chef service de la direction des Petites et moyennes entreprises et de l'Industrie artisanale, précise : «Le traitement des dossiers se fait d'une façon ordinaire par une commission habilité. En ce qui concerne la durée séparant le moment du dépôt de dossiers de l'approbation finale, il y a un temps nécessaire d'étude, ensuite on transfère les dossiers aux banques. Ces institutions aussi, observent des impératifs de temps. Aussi, elles ne peuvent pas accepter les projets dont le taux de réussite n'est pas garantie». Un membre de la commission locale d'étude des dossiers et de subvention des projets au niveau de l'ANSEJ indique : «Notre commission est récente, elle a été conçue pour soutenir les jeunes sans emploi dans leurs projets, du début à la fin. D'habitude, l'étude d'un dossier ne prenait qu'un mois, avant qu'il ne soit transféré aux services bancaires qui font une étude minutieuse avant de donner l'approbation finale. On peut plus se permettre la subvention de projets dont le taux de réussite n'est garanti».