S'il est du domaine du possible d'inscrire la construction d'une infrastructure sportive et culturelle sur les projets initiés par les instances communales, de daïra ou de wilaya, l'opération de bâtir connaîtra, tôt au tard, l'exécution, puis la réception et enfin le fonctionnement. Cependant, le plus dur reste du domaine de la maintenance. Malheureusement, en Algérie, toute infrastructure neuve, ne dépasse guère une année avant de « vieillir » et connaître des dégradations. Au sein de la wilaya d'Oran, des centaines d'aires de jeu et autres terrains de proximité ont été saccagés, les grillages défoncés, les paires de but cassés et seules les surfaces (périmètres 20mx40m) enrobées ou goudronnées sont toujours en vie et utilisées. Cette opération parrainée, voilà plus de quatre à cinq ans, par les instances (APW-DJS-APC) n'a pas obtenu l'effet escompté et les nombreuses détériorations en font foi. Les nombreux spécialistes, des infrastructures de proximité, penchent vers des « grilles solides et des terrains », cédés, clés en main, aux associations agréées, lesquelles s'occuperaient de la gestion et du gardiennage, moyennant une participation financière symbolique. L'idée et la proposition de l'installation de grilles (avec de grosses cornières) au niveau de tous les terrains de proximité et des aires de jeu combinées existantes au sein de toutes les communes de la wilaya d'Oran (à recenser d'urgence) redonnerait une image attrayante et remplacerait celle hideuse que connaissent les aires de jeu du sport de proximité d'El-Bahia. L'épopée des milliers de terrains vagues en tuff (durant la période allant de 1960 à 1978) qui nous servaient de terrains de foot dans les quartiers, est bel et bien révolue avec le béton qui s'est accaparé les lieux qui faisaient, en ces temps-là, notre fierté de recevoir telle équipe de tel quartier, sur notre aire de jeu. L'urgence serait, donc, de se tourner vers les associations de quartiers, leur offrir de meilleures infrastructures, signer des conventions conjointement et de faire bénéficier ces associations de subventions motivantes pour l'animation saine et permanente des jeunes, moins jeunes et même adultes, de leurs quartiers respectifs. Osons joindre l'utile à l'agréable au profit de ces milliers de jeunes adossés, continuellement, aux murs de leurs immeubles, en train de rêvasser et d'échafauder des évasions aussi incroyables qu'inimaginables et humiliantes pour l'Algérie.