Les citoyens des communes d'Oran-Est s'interrogent sur ce qui retarde la mise en service de la ligne ferroviaire reliant Arzew à Oran. La ligne, et depuis son inauguration par le président de la République en décembre dernier, lors de sa dernière visite d'inspection dans la capitale de l'Ouest, n'est toujours pas fonctionnelle. Le train Arzew-Oran n'aura ainsi sifflé qu'en présence du président de la République. Et dire qu'ils sont nombreux les citoyens qui rêvent de voir leur calvaire quotidien du transport prendre fin. C'est le cas des habitants de Hassi Bounif et ceux de Hassi Okba pour qui ce projet a battu tous les records en matière de retard dans sa réalisation. Leur enthousiasme né le jour de la visite du Président s'est éteint. «Les responsables ont voulu juste en donner plein les yeux ce jour-là», dira un habitant de Bounif, travaillant à Oran. Selon des sources de l'entreprise des transports ferroviaires, «des personnes malintentionnées se trouvent derrière ce retard». «Ce sont, pour la plupart, des propriétaires de bus», accuse-t-on tout de go en précisant que «certains transporteurs tentent d'empêcher ainsi la mise en service de cette ligne ferroviaire parce que cela n'arrange pas leurs affaires». On ajoute: «La ligne ferroviaire a subi bien des dommages. Même les boulons retenant les rails ont été volés. De plus, de nombreux défauts sont apparus après plusieurs essais.» Autrement dit, les travaux ne répondent pas aux normes techniques exigées. On apprend à la direction du transport que le fait a été dénoncé, sans préciser si des plaintes ont été déposées et, si c'est le cas, où en seraient les résultats. On y évoque, par ailleurs, le lancement d'un avis d'appel d'offres national pour la réalisation d'arrêts sur tous les points de passage du train Arzew-Oran. Cela dit, le directeur du transport est affirmatif: «Il n'y a aucun problème technique la ligne démarrera bientôt». Pour rappel, ce projet, la ligne Arzew-Oran, a été doté d'une enveloppe de 7,4 milliards de dinars. Allant jusqu'à 36 km, la ligne traverse la zone industrielle d'Arzew, ce qu'a refusée Sonatrach qui a proposé 4 milliards de centimes pour continuer les travaux en dehors de cette zone, avec un terminus à El-Mohgoun.