Le ministre des Transports a annoncé la réalisation d'une ligne ferroviaire reliant la ville frontalière marocaine Oujda à Tunis en passant par Oran. Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, a annoncé, avant-hier, à Oran, où il a effectué une visite de travail, que les entreprises, qui accusent un retard de réalisation, seront mises en demeure de relancer leurs activités avant l'application des mesures coercitives à leur encontre. Cette déclaration du ministre a été faite aux responsables du projet de la ligne ferroviaire Es Senia-Arzew, qui enregistre un retard de plusieurs mois sur la date de livraison depuis son lancement il y a 20 ans. Le ministre a profité de sa visite sur le site pour rappeler aux responsables locaux toute l'importance de la réalisation de cette ligne qui serait d'un apport conséquent pour les usagers et les étudiants de l'université d'Es Sénia résidant dans l'axe Arzew-Es Sénia et vice-versa. La visite d'inspection d'une journée à Oran du ministre des Transports aura permis de faire le point sur les capacités réelles des initiateurs du projet qui souffre particulièrement de l'absence d'une dynamique effective relative à l'achèvement de la ligne ferroviaire qui semble battre de l'aile. Parmi les difficultés rencontrées par les responsables, la présence des terrains alluvionnaires de la “sebkha” qui provoque des incidences incalculables sur le cours des travaux. “Il faut réfléchir à la mise en place d'une méthodologie de travail afin de réduire les écarts en matière de surcoûts et de temps”, a estimé le ministre des Transports, qui a instruit les autorités locales sur la nécessité de relancer l'état d'avancement de la ligne ferroviaire. Lors de sa visite de travail, le ministre a officiellement inauguré la nouvelle entreprise communale (ETO) en prenant place dans un bus depuis la zone industrielle d'Es Senia jusqu'à la place du 1er-Novembre à Oran. La municipalité de la ville a mis en circulation 32 bus sur les 50 importés de Belgique pour renforcer les lignes saturées U et 11. L'Entreprise des transports d'Oran sera renforcée par 20 autres bus d'ici la fin de l'année en cours. Tout en saluant cette initiative, Mohamed Meghlaoui a déclaré qu'il “était plus que nécessaire de faire appel au public pour renforcer le transport à Oran qui connaît de sérieuses difficultés. L'ETO doit donc servir de socle pour l'épanouissement et la promotion du transport public dans toute la wilaya”. Parmi les autres chantiers à l'arrêt à Oran, le ministre a cité la mise en service prochaine de la télécabine reliant Oran (via les Planteurs) à Santa Cruz. À l'arrêt depuis plus de 10 ans, Mohamed Maghlaoui a donné des assurances quant à la reprise du téléphérique qui se fera “dans trois mois”, a indiqué le premier responsable du département ministériel, qui a précisé que des équipements en provenance de la Suisse sont actuellement disponibles. Par ailleurs, le ministre des Transports a fait part des axes centraux de son ministère en annonçant la faisabilité d'une étude concernant la réalisation d'une ligne ferroviaire reliant la ville frontalière marocaine d'Oujda à Oran et Tunis. “C'est un projet de grande envergure qui permettra à la wilaya d'Oran de prospérer puisqu'elle sera appelée à jouer un rôle majeur dans la vie économique du pays après Alger”, a affirmé en substance le ministre. Abordant le projet du tramway à Oran, Mohamed Maghlaoui a indiqué que le démarrage sera fin prêt en 2009 et “aucun retard ne sera plus toléré”, a-t-il averti. Dans l'après-midi, Mohamed Maghlaoui s'est rendu au port d'Oran où il a assisté à la présentation du projet d'extension du nouveau terminal à conteneurs. Il a également écouté les explications données par le chef de projet concernant la création d'une société de réparation navale dans l'enceinte de l'Entreprise portuaire d'Oran. Enfin, le ministre des Transports, qui était arrivé à l'aéroport d'Oran Es Senia tôt dans la matinée de jeudi, a donné des instructions pour la finalisation de la deuxième piste de l'aéroport qui sera dotée d'une enveloppe budgétaire de l'ordre de 2,5 milliards de dinars. B. GHRISSI