Des voix commencent à s'élever parmi le corps enseignant des trois paliers primaire, moyen et secondaire à propos du volume horaire et de la nouvelle répartition de la grille horaire qui ne laisse aucun répit aux élèves. En ce premier jour de rentrée pour les enseignants, la nouvelle tranche horaire et le volume horaire restent sans conteste le sujet qui semble faire grincer des dents. Au lycée Mustaphab Haddam aux Castors, un groupe d'enseignants dira: «Suivant ce qui nous a été dit, les heures de scolarité de la journée ont augmenté, ceci en plus de l'heure d'étude prévue de 17 à 18h. Cela va faire beaucoup pour les élèves qui vont êtres épuisés. Même l'assimilation des cours en prendra un sérieux coup. L'introduction du nouvel horaire va surtout générer une fatigue pour chaque l'élève et un manque de concentration». Le volume horaire qui est passé à 34 heures en cinq jours au lieu des habituelles 22 heures en six jours, laissent ainsi de nombreux enseignants perplexes. Et selon ces dernier, «les parents le ressentiront au fil de la l'année scolaire». Un des enseignants du même établissement fera remarquer: «Les heures de la demi-journée du jeudi ont été réparties sur les autres jours de la semaine qui n'en compte plus que cinq. Les Deux journées du vendredi et samedi ayant été consacrées jours de repos hebdomadaires. Les contraintes de ces changements apparaîtront durant la période d'hiver où les journées sont assez courtes. Les élèves qui habitent dans des zones éloignées seront confrontés à l'obscurité et au problème de transport.» L'avis est partagé par une partie du personnel enseignant dont ce professeur de mathématiques du CEM Charfaoui-Ali à Boulanger. «Nombre de nos élèves habitent la commune d'Es-Sénia. Est-il concevable de leur faire subir un trajet aussi lointain après la sortie des cours à 18 heures? A quelle heure ces élèves pourront-il réviser leurs leçons ou apprécier un petit moment pour le goûter? Et comment préparer la journée du lendemain, notamment lors des périodes d'examens, sachant que tous les établissements du moyen connaissent une surcharge dans les classes?» interroge-t-il. A propos de cette surcharge, une enseignante du même collège fera remarquer, elle, que «pour cette rentrée scolaire, le nombre des élèves dans les classes variera entre 45 et 50». Selon d'autres enseignants, les préoccupations des nouvelles mesures introduites touchent les élèves en classe d'examen au secondaire et au moyen pour qui les programmes finissent au mois de juin alors que les examens sont fixés à la même période. En attendant la rentrée des enfants le 13 septembre prochain, les enseignants ainsi que les parents d'élèves redoutent les conséquences des mesures introduites et le flou qui les entoure. En tout, il ne reste plus qu'une semaine à peine pour avoir un aperçu sur la capacité de l'ensemble des acteurs à suivre le régime horaire comme voulu par le ministère de l'Education.