Quant au volume horaire, le département de l'éducation compte revoir «la distribution des horaires et non leur réduction». Du pain sur la planche pour le département de l'éducation nationale à quelques jours de la rentrée scolaire 2010-2011. L'allègement du programme revient sur toutes les lèvres. «Concernant les rythmes scolaires, une commission sera installée incessamment par le ministre. Il s'agit là d'un dossier important qui est au centre des préoccupations de notre département», a déclaré, hier, à L'Expression M.Boumaâraf, chargé de la communication au niveau du ministère. Quant au manuel scolaire, les élèves en ont ras-le-bol, et les parents aussi. Aux yeux de notre interlocuteur, il y a du positif dans ce manuel. «Ainsi, l'élève est en possession d'un support didactique qui lui permet de mieux se documenter car, des informations complémentaires, outre celles du programme, y sont contenues», soutient-il. Ce n'est pas l'avis de M.Meriane, porte-parole du Snapest. Le livre scolaire, argue-t-il, ne doit contenir que ce dont a besoin l'élève. Ces livres lourds à porter ne sont pas sans conséquence, notamment sur des chérubins du primaire aux silhouettes frêles. Plusieurs cas de maladie, des courbatures dorsales quand ce n'est pas une scoliose, sont signalés dans différents établissements scolaires. Sur un autre aspect relatif au volume horaire, également pointé du doigt, M.Boumaâraf affirme que le département de l'éducation nationale compte revoir «la distribution des horaires et non leur réduction». L'année passée, il a été question de réduire les cours à 45 minutes et la promesse aurait été faite aux syndicats. «Nous sommes au diapason de ce qui se fait dans le monde», affirme M.Boumaâraf. Et au responsable du Snapest de rétorquer. «Figurez-vous qu'on est l'un des rares pays, si ce n'est l'unique, où les écoliers bénéficient de deux journées consécutives de repos.» Selon des pédagogues, cela peut générer «une désynchronisation». En plus du différend qui l'oppose à certaines organisations syndicales, le département de l'éducation nationale fait face à d'autres problèmes. C'est dans la perspective de dégager des solutions en plus de l'évaluation des résultats de l'année écoulée, que le ministre de l'Education a réuni l'ensemble des directeurs des 48 wilayas. Beaucoup reste à faire et la rentrée scolaire ne s'annonce pas de tout repos pour les responsables du secteur. En témoignent les perturbations itératives enregistrées, notamment durant l'année précédente. A cet effet, Il faut attendre l'audition qu'accordera le chef de l'Etat au ministre de l'Education nationale, M.Benbouzid. Par ailleurs, il convient de rappeler que le ministre oeuvre à l'application d'une nouvelle politique d'évaluation «consistant en un suivi de tous les établissements éducatifs par le biais de contrats de performance avec les directions de l'éducation.» Lors d'une réunion tenue avec les directeurs de l'éducation des wilayas du centre du pays, le premier responsable de l'éducation a relevé l'importance de cette nouvelle politique d'évaluation qui a pour but la concrétisation d'une gestion pédagogique et administrative efficace. Comme il a mis l'accent sur l'absentéisme des enseignants. Des instructions sont données aux directeurs de l'éducation afin d'établir un état des absences. Tout enseignant, selon ses propos, cumulant trois absences non justifiées sera licencié «conformément aux textes de loi».