Pour lutter contre le trafic des faux billets, les monnaies étrangères ou devises et particulièrement les Euros, les agences relevant de la banque nationale algérienne (BNA), ont pris des mesures spéciales. «Toute personne, venant pour effectuer un versement de devises, devra obligatoirement remplir un imprimé spécial et y noter les numéros des billets déposés», apprend-on au niveau de l'une des agences de cette banque. L'un des fonctionnaires de cette agence, qui se trouve au quartier Plateau confirmera cette information tout en précisant que «cette nouvelle mesure est entrée en vigueur pour protéger la banque ainsi que sa clientèle des faux billets ou douteux, et que nos machines n'arrivent plus à détecter». Notre interlocuteur ajoutera aussi: «La direction de la banque a opté pour l'enregistrement des numéros de série des billets pour pouvoir remonter à la source, c'est-à-dire, à celui qui a déposé les billets, au cas où l'on venait à découvrir tardivement qu'ils étaient faux.» Il précisera encore: «Si cela devait arriver, la première action à faire serait de convoquer le client ayant déposé ces faux billets et qui devra en répondre devant la justice». Notre interlocuteur confiera: «L'agence centrale de la BNA, qui se trouve au boulevard de la Soummam, est la seule à disposer d'un appareil de détection des faux billets bancaires.» A ce sujet, un citoyen qui voulait déposer des Euros, a déclaré: «Doit-on écrire les numéros de série de tous les billets? C'est pénalisant, surtout en cas de dépôt d'une grande somme. Cette mesure est très archaïque. Et dire que l'on parle de modernité et de mise à niveau des banques algériennes.» Un autre client a ajouté: «Cette mesure est incompréhensible, vu que les banquiers devraient être capables de détecter, eux-mêmes les faux Euros, c'est-à-dire, à l'œil nu. En plus, il existe des appareils conçus spécialement pour ce faire.» D'une autre part, un autre fonctionnaire de cette même banque tiendra à préciser que «cette mesure ne date pas d'hier. Et si elle n'est pas appliquée, c'est juste que le trafic de fausse monnaie n'était pas aussi important que ces derniers temps. En plus, les faux billets sont tellement sophistiqués que nos appareils ne sont plus en mesure de les signaler». Rappelons que les services de la Gendarmerie nationale ont eu à traiter plusieurs grosses affaires de faux billets. En effet, durant le deuxième trimestre de l'année en cours, ces services ont enregistré plusieurs affaires liées au trafic de faux billets et ont arrêté 6 personnes en possession de fausse monnaie, étrangère et nationale, estimée à 46.100 Euros en coupures de 100 et 25.700 DA, en billets de 500 et 1.000 DA. Ces mêmes sources ajoutent que ces opérations ont été enregistrées au niveau des communes limitrophes d'Oran, telles que Misserghine, Sidi El Bachir et Hassi Bounif.