Le service de l'infectieux, au niveau du CHU d'Oran, a reçu, hier, un nouveau cas suspecté de porter le virus H1N1. Il s'agit d'un policier affecté au port d'Oran et qui présente, depuis quelques jours, des symptômes de la grippe porcine. Ceci intervient, au moment où les pharmacies de la wilaya prévoient la réception prochaine d'importantes quantités de vaccins antigrippe porcine. «Le cas que nous avons reçu, hier, a subi les analyses nécessaires qui nous permettront de confirmer ou non, la présence dans son corps, du virus H1N1. Nous avons reçu d'autres cas présentant des symptômes suspects, dont un fonctionnaire de la SONATRACH qui était en mission à l'étranger», dira une source proche du service de l'infectieux. Ainsi, le nombre des cas suspectés de porter le virus de la grippe porcine s'élève à 31 dans la wilaya d'Oran, quant aux cas confirmés, ils sont estimés à quatre. La plupart d'entre eux sont des personnes qui étaient en voyage à l'étranger, dans des pays où avait été enregistrée la diffusion rapide du virus. Un homme qui rendait une visite à son proche, admis au service de l'infectieux dira: «Nous craignons beaucoup d'être contaminés par ce virus et nous avons peu d'informations sur ce vaccin antigrippe porcine, qui devrait être disponible au niveau des pharmacies, avant la fin du mois de septembre. Vraisemblablement, ce n'est pas le cas. Avec la rentrée scolaire et celle sociale, les risques de la contagion s'intensifient, notamment, avec le retour des fidèles de la Mecque. L'on ne peut que s'interroger sur les mesures de prévention prévues par les instances de la tutelle afin de contrecarrer les risques de la contagion.» A cet effet, des sources responsables du secteur de la santé expliquent: «Nous avons décidé de doter la wilaya du vaccin antigrippe porcine. Ce dernier est déjà disponible dans plusieurs pays européens dont la France. Pour le cas de l'Algérie, l'importation et la distribution du vaccin a été confiée à l'institut Pasteur.» Par ailleurs, l'un des médecins du service de l'infectieux dira: «Le problème qui se pose actuellement, c'est le fait que de nombreuses personnes montrant les symptômes de la grippe porcine, ne se présentent pas à temps à l'hôpital. Le risque vient aussi du fait qu'un cas suspect se frotte, durant plusieurs jours, aux membres de sa famille et ceci présente d'énormes menaces de transmission directe du virus.»