Bien que considérée comme l'une des plus petites communes de la wilaya d'Oran, Hassi Mefsoukh connaît une crise de logements qui s'accentue, de jour en jour, et ce, en l'absence d'un programme de logements sociaux en mesure de répondre à la demande existante. Cette crise sera donc à l'origine de la création d'un bidonville, celui de Bouâmama, du fait que les nouveaux mariés et petites familles en difficulté, ne peuvent pas toute se permettre un loyer à raison de 8.000 DA minimum. Bab M., habitant ce bidonville dira à ce sujet: «Etant marié et père de famille, j'ai préféré bâtir une maison en tôle au lieu d'occuper une seule pièce dans celle de mes parents. Et puis je devais aussi libérer cette pièce pour que mes autres frères puissent se marier. Je n'ai jamais bénéficié de logement social auparavant.» Pour sa part, M. Sabeur, habitant la cité d'El Badr, dira: «Nous demandons au wali d'inscrire un quota de logements sociaux dans notre commune afin que nous en profitions. J'ai 42 ans, je suis employé dans une entreprise publique et je perçois un bon salaire. Cependant, je ne me suis pas encore marié, faute de logement. Je ne pourrais pas me marier et vivre avec mes parents, la maison étant trop exigüe, elle est composée de deux pièces.» Un autre citoyen, habitant la cité de Bouâmama et ayant refusé de dévoiler son identité, dira: «Le logement est la cause première de mon divorce. J'ai d'ailleurs trois enfants et ma femme a refusé d'habiter chez mes parents, ce qui m'a incité à louer un appartement à la cité des 128 logements, à raison de 10.000 DA mensuellement, une somme que je n'ai pas pu payer continuellement. Le divorce a été notre ultime solution.» D'autres habitants de cette commune attendent qu'un bureau, servant à recevoir les demandes de logements sociaux, soit ouvert, d'autant plus que les travaux de réalisation de 120 unités du programme social sont en cours. A propos de la crise du logement, le président de l'assemblée populaire communale de Hassi Mefsoukh dira: «2.000 demandes de logements sociaux sont enregistrées dans notre commune et elles ont été transférées, voilà quatre ans à la daïra de Gdyel, tel que stipulé par la loi. Notre commune dispose d'un quota de 120 logements en cours de réalisation.» Le maire a souligné que «l'inscription de nouveaux programmes de logements nécessite en premier lieu la disponibilité d'assiettes foncières», puis ajoutera: «L'APC a demandé l'intégration des assiettes foncières longeant le tissu urbain, et ce, dans le cadre du plan d'occupation du sol. Ces assiettes serviront à abriter des programmes de logements et des équipements publics qui profiteront aux habitants de Hassi Mefsoukh.