L'état de dégradation de quatre (4) classes ayant soulevé la contestation au sein des enseignants et des parents d'élèves de l'école primaire «Sadouki Med» de Mérine, dans le sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, la direction de l'Education a décidé de faire tourner les autres classes en double vacation. C'est du moins la décision finale à laquelle ont abouti les membres d'une commission, venue en fin semaine dernière, pour vérifier sur le terrain les griefs à l'origine des mouvements de contestation engagés de concert par les enseignants et les parents d'élèves de l'école primaire «Sadouki Med» de Mérine. Rappelons que ce vieil établissement secondaire date des années quarante de l'ère coloniale et avait accueilli dans ses murs la formation de générations entières d'hommes, parmi eux certains jouissant actuellement d'une grande notoriété. «Pourtant, nous dira O. Maâmar un parent d'élève, en dépit de toutes les recommandations du wali, M. Bentabet, à propos de la rénovation des quatre (4) salles de classes, trop dégradées pour continuer à accueillir nos enfants, leur état ne s'est guère amélioré aujourd'hui…». «Pire, lui emboîtera le pas le directeur d'établissement, ces derniers jours marqués par un changement brusque des conditions climatiques, ont contribué à aggraver leur situation». «Et encore, renchérit un enseignant sous le couvert de l'anonymat, nos élèves ne pourront jamais verser dans la motivation ni la persévérance, alors qu'ils doivent circuler entre les fosses béantes, parsemant leur cour de récréation et destinées aux piliers d'une bibliothèque, dont les travaux sont mis à l'arrêt». L'ironie du sort aura voulu que cette réalisation relève du programme sectoriel de la Culture, aux dires du maire de la ville. Mis au courant de cette curieuse anomalie, l'enseignant laissera tomber: «Que te manque-t-il, ô pauvre démuni?... Une bague, ya Moulay…» Et d'expliquer: «Comme quoi, le secteur de l'Education consacre ses efforts à construire de nouveaux établissements scolaires. Mais pour ce qui est de leur entretien voire leur reconstruction, cela reste du domaine communal, dont les moyens restent pour le moins limités.» Pour sa part, le président de la commission envoyée par la direction de l'Education pour s'enquérir des conditions de scolarité au sein de cette école, a fini par prendre deux mesures: la première étant de fermer provisoirement les 4 classes dont l'état de dégradation est sans appel. «La seconde mesure, dira-t-il au directeur, est de procéder à la rotation en double vacation, au niveau de l'aile pédagogique restée encore indemne, le temps de dégager un budget pour entamer les travaux de rénovation des classes condamnées».