L'appel à la grève lancé par les syndicats autonomes relevant du secteur de l'Education a été largement suivi ce dimanche par les enseignants, a-t-on appris auprès des instances régionales du CNAPEST, auquel a emboîté le pas l'UNPEF, alors que l'administration limite le taux de participation à un chiffre dérisoire. Contacté au téléphone le SG de ce syndicat précisera que le débrayage a atteint un taux de 82,09% à Tlemcen, «ce qui prouve l' intérêt qu'accorde le corps éducatif à ses revendications légitimes» fera-t- il remarquer. Et d'ajouter : «Il est temps de nous unir davantage, pour faire valoir nos droits sont bafoués à chaque fois. D'ailleurs, la dernière rencontre avec le ministre de l'Education n'a rien apporté, d'où la nécessité de recourir à ce mouvement de protestation, unique solution pour se faire entendre», a-t-il conclu. Par ailleurs, les contestataires dénoncent «l'injustice qui nous a privés de l'effet rétroactif quant au règlement de nos indemnités à compter de janvier 2008. Nous irons jusqu'au bout, pour obtenir gain de cause», ont-ils soutenu. Ils demandent également, «l'amélioration des œuvres sociales et celle de la médecine du travail.». On apprend auprès de la cellule de communication de la direction de l' Education de Tlemcen, que le taux de participation au niveau du primaire atteint les 24%, 28% au moyen et 71% au secondaire. De leur côté les enseignants grévistes de la wilaya de Mostaganem, se sont élevés en masse contre le faux-bond de l'UGTA qui refuse de soutenir leur mouvement. Pour mettre à exécution leur désapprobation, ses adhérents ont décidé de renvoyer leurs cartes à l'UGTA, apprend-on de nos sources. Selon le bureau de l'UNPEF de Mostaganem, le taux de grévistes était de 88% aux environs de 11h00 dans les CEM et de plus de 50% dans le primaire. Quant au bureau de la wilaya du CNAPEST, à 14h00, son taux de grévistes dépassait les 85% au niveau des lycées de la wilaya de Mostaganem. Selon les bureaux de ces deux syndicats, ce pourcentage de grévistes augmentera davantage au fil des jours. Du côté de l'administration de tutelle, celle-ci est restée injoignable par téléphone. Par ailleurs, si les syndicalistes du CNAPEST déclarent 98% de grévistes à Sidi Bel-Abbès, les services de la DEW les évaluent à… 18,6%, dans la matinée de ce dimanche, chiffres relevés à l'établissement Zeddour, Ben Maissa, Nadjah et Draâ Aicha. Le représentant des grévistes a tenu à préciser: «Les chiffres communiqués par les autres wilayas du pays indiquent la ferme volonté de la famille éducative à changer son devenir et à inciter les responsables à répondre positivement à nos revendications». Le débrayage limité à une semaine, à partir de ce dimanche, a touché cette fois l'ensemble des établissements scolaires, moyens et secondaires, puisque l'UNPEF a emboîté le pas au même mouvement. Là aussi, les revendications tournent autour des indemnités, des œuvres sociales et de la médecine de travail, en ajoutant: «le problème majeur qui touche la carte pédagogique et la répartition des heures de travail pour certains professeurs, qui refusent de travailler dans des conditions pareilles» Au cours de la journée, la DEW s'est fendue d'un communiqué selon lequel le débrayage aurait été limité à 25,9% dans le primaire, à 17,59% dans le moyen et à 17,7% dans le secondaire. Dans le sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, les établissements des trois paliersétaient complètement paralysés par le mouvement de grève suivi massivement par les enseignants affiliés à l'UNPEF, au CNAPEST et au SNAPAP, y compris les agents administratifs. M. B. Ahmed, PEM et syndicaliste dans l'âme à Mérine, a avancé les revendications suivantes: «la dotation de notre profession par un statut particulier, la création officielle d'un conseil d'éthique et de déontologie et la revalorisation des salaires». «Comme on exige, renchérit A. Said, la révision des primes et autres indemnités, et la titularisation ou la confirmation de nos collègues vacataires à leurs postes respectifs. Selon les chiffres communiqués et confirmés par des chefs d'établissements, plus de 80% des enseignants ont suivi ce mouvement dans les cinq daïras du sud de la Mékerra Par contre, le Lycée Capitaine Abdelhadi de Telagh, le CEM de Taoudmout et les écoles primaires de Haï Zitoun (Télagh) et de Sadouki Boubakar (Mérine), n'ont pas observé ce débrayage, faute d'avoir déposé un préavis de grève. Quant à la wilaya de Aïn Témouchent, ses syndicalistes font état d'un taux de suivi de 78,99% dans 17 lycées, durant la matinée, sur un corps enseignant de 495 PES. Pour ce qui est des collèges, seuls 4 CEM ont répondu à l'appel sur les 57 dont dispose la wilaya, soit 7,38% de grévistes. Quant aux enseignants du primaire, ils ont carrément ignoré le mouvement. Globalement, le taux de grévistes dans l'ensemble des établissements scolaires de la wilaya a été de 13,21% à 10h00 du matin, tandis que les CEM arboraient 7,38%, les lycées 78,99% et enfin le technique (TG) 13,21%. Enfin, les syndicalistes de la wilaya de Saïda annoncent un taux de 70%, tandis que le mouvement est passé pratiquement inaperçu au sud de la wilaya de Relizane (Aïn Tarik, Ramka et Ammi Moussa), alors que le taux de particiupation n'a pas dépassé les 5% dans les daïras de Oued-Rhiou, Mazouna et Sidi M'Hamed Benali,