Les parents d'élèves demandent à ce que cette mesure soit levée dans l'immédiat en procédant au dispatching des écoliers de Mahfoud Djermani (fermée pour travaux) sur les deux autres écoles primaires de Gué de Constantine et la récupération des six classes de l'école Cherif Hadjem utilisées par le CEM Fatima Zerdami. La rentrée scolaire a été vécue d'une manière très particulière dans la commune de Gué de Constantine. A cause de la fermeture d'un établissement, il a été décidé d'appliquer le régime de la double vacation dans une autre école du centre-ville. En fait, l'école primaire Mahfoud Djermani, située à quelques pas du siège de l'APC, a été fermée pour travaux. «Ces travaux de Meftah Badaoui doivent durer une année, période correspondant à la durée du projet de reconstruction en dur de cet établissement scolaire construit en préfabriqué dans les années 1980», affirme M. Belkacemi qui fait partie d'un collectif représentant les parents d'élèves en l'absence d'une association. A la rentrée des classes, le 13 septembre, affirme-t-il, tous les élèves, les enseignants et le directeur de l'école fermée ont été transférés vers l'établissement primaire Meftah Badaoui situé à proximité de Djermani, se retrouvant ainsi avec deux directeurs. «Ceci signifie tout bonnement une double vacation», dit-il. Le représentant des parents parle de retombées négatives sur la scolarité des élèves de cette mesure prise par la direction de l'éducation d'Alger ouest territorialement compétente. Il cite des horaires difficiles et une surcharge des classes. Ainsi, les élèves de la première année quittent l'établissement Badaoui presque la nuit (à 17h30) trois jours par semaine. De plus, le repos de la demi-journée du mardi a été supprimé. On relève aussi un nombre élevé d'élèves par classe (jusqu'à 40) «où il n'est pas aisé pour l'élève d'apprendre et de suivre les cours ni pour l'enseignant de les donner». Ceci dit, «les parents passent leur journée à faire des navettes entre l'école et le domicile parfois au prix de leur vie». La situation est donc jugée préjudiciable pour l'élève et son enseignant. Que faudra-t-il faire afin de trouver une solution qui arrangerait tout le monde ? Les parents, apprend-on, ont fait le premier pas. Ils ont rencontré un inspecteur académique, le 24 septembre, auquel ils ont fait part de leurs préoccupations et propositions «susceptibles d'alléger la pression à la fois sur les élèves, les enseignants et enfin sur les parents». Il est question pour eux de supprimer la double vacation établie à Meftah Badaoui. Pour ce faire, ils proposent de répartir équitablement les élèves sur les écoles mitoyennes, à savoir Meftah Badaoui, Cherif Hadjem et Djallal Zouina. Les parents proposent enfin la récupération des six classes de l'école primaire Cherif Hadjem, «occupées par les collégiens du CEM Fatima Zerdami». «Cette situation nécessite que les responsables de ce collège devraient s'organiser en double vacation» car «il est plus logique de demander aux collégiens de faire des sacrifices que de le demander aux élèves du primaire», estime M. Belkacemi. D'après lui, l'inspecteur a précisé que la double vacation en vigueur à l'école Meftah Badaoui est «provisoire». A la direction de l'éducation d'Alger ouest on s'attend en fait à la réception de nouveaux établissements, entre autres Moufdi Zakaria. Ce dernier serait inauguré en janvier, à en croire l'engagement pris jeudi par l'inspecteur devant la délégation des parents. De peur que cette promesse ne soit pas concrétisée, les membres de la délégation exigent des actions dans l'immédiat, à savoir le dispatching des élèves sur les établissements existants et la récupération des six classes de Cherif Hadjem occupées par des collégiens. Pour se faire, ils demandent l'intervention du directeur de l'éducation territorialement compétent.