Des promoteurs immobiliers, chargés de la réalisation de plusieurs projets de logements socio-participatifs (LSP) au niveau de la wilaya d'Oran ont réclamé au ministère de l'Habitat l'augmentation des prix des logements en question à cause de la hausse du prix du ciment. Selon ces derniers, «le ciment est payé en moyenne 550 DA/le sac au marché parallèle vu que les usines qui les approvisionnent ont réduit leur production». «Nous sommes obligés de recourir aux spéculateurs pour acheter le ciment afin d'achever dans les temps nos projets. Cependant, il n'est pas possible de livrer 14.000 unités avant la fin du mois d'octobre», diront, encore, certains entrepreneurs. Et de souligner, également, que «les prix des logements seront revus à la hausse». Un entrepreneur chargé d'un projet au POS 52 à Haï Sabah, dira: «je suis chargé de la réalisation d'un projet dans le cadre du programme d'un million de logements (LSP, ndlr) et dont la réception devait se faire à la fin de l'année, mais la hausse des prix du ciment en a décidé autrement puisqu'elle a engendré l'arrêt des travaux. Durant cet été, plusieurs promoteurs ont été contraints de stopper leurs chantiers». Et de poursuivre: «il est vrai que nous avons bénéficié de quelques facilités pour nous procurer du ciment des usines de Zahana et de Béni Saf où on avait droit à des quotas, mais cet approvisionnement n'a pas été régulier. C'est suite à cela que nous avons eu recours aux spéculateurs pour l'achat ciment à 550 DA/le sac, au lieu de 300 DA. Cela a, donc, eu des répercussions sur les coûts du projet et faussé nos prévisions. A ce prix, l'évaluation du mètre carré réalisé n'est pas conforme avec celle figurant sur le cahier des charges». Notre interlocuteur poursuivra: «Nous avons déposé une requête à la direction du logement et même auprès du ministère de l'Habitat pour réviser le prix du mètre carré (bâti, ndlr)». Par ailleurs, d'autres entrepreneurs ont rappelé que, lors de son dernier passage à Oran, le ministre de l'Habitat a soulevé le problème de la pénurie des matériaux de construction et d'une éventuelle hausse des prix des logements, mais cela est resté, jusqu'à aujourd'hui, sans suite. Des sources responsables relevant de la direction de l'habitat ont, d'autre part, signalé que «plusieurs plaintes ont été déposées par les entrepreneurs en ce qui concerne la hausse des prix du ciment. Nous avons, pour notre part, envoyé des rapports au ministère de tutelle suite à quoi des commissions d'enquête ont été dépêchées à Oran».