Contrairement à ce qui était prévu auparavant, concernant la distribution des logements sociaux participatifs, LSP, 6.509 logements seulement, sur les 10.000 prévus, seront distribués vers la fin de l'année, apprendra-t-on d'une source relevant de la direction de l'habitat et de l'aménagement public. L'origine de ce retard, toujours selon notre source, revient à la hausse fulgurante dans les prix des matériaux de construction. «La pénurie et la hausse des prix du ciment ont chamboulé nos calculs et nos pronostics, quant à l'attribution des 10.000 logements. L'état avait pourtant bien soutenu le secteur de la construction, en important des quantités considérables de ciment, mais cela n'a pu suffire à tous les promoteurs de l'immobilier. Ces derniers ne trouveront d'autres solutions que de céder à la spéculation et acheter ainsi le ciment à 500 DA le sac au niveau du marché parallèle, au lieu des 300 DA au niveau des usines de ciment.» «Les logements qui ont été réalisés, ont beaucoup affecté le marché des matériaux de construction et les courtiers ont donc saisi l'occasion et les promoteurs, se trouvent toujours en quête de ciment. On ne peut donc fixer de dates exactes pour l'attribution des logements, puisqu'elle s'arrête devant cette situation», ajoutera notre source avant de reprendre que «depuis l'an 1999 et jusqu'à ce jour, on avait annoncé la réalisation de 28.823 logements de formule LSP et depuis, seuls 13.693 ont été attribués à la fin de l'année dernière et 3.598 autres au premier trimestre de l'année en cours.» Notons qu'un bon nombre de promoteurs ont déclaré auparavant que les projets, en cours de réalisation au niveau de la wilaya, ont fait de la ville un grand chantier ouvert, donnant ainsi un mauvais impact sur le marché du ciment. Ces derniers se sont donc interrogés quant au rôle des autorités compétentes, concernant le contrôle des prix et de la spéculation, notamment que certaines usines de ciment continuent de travailler avec les commerçants de matériaux de construction et de ciment et ce, au moment où de nombreux travaux de construction sont interrompus, vu la pénurie du ciment. Un promoteur immobilier dira que «le quota de ciment était insuffisant et les prix, toujours en hausse et il faudrait trouver une solution à cela, notamment que l'entreprise ARKO avait importé près de 600.000 tonnes, en provenance de l'étranger au mois de septembre dernier et qui ont été réceptionnés au port d'Oran.» A noter aussi que le retard dans la distribution et la réalisation des logements a provoqué la colère de plusieurs bénéficiaires, vu que les logements n'ont pas été distribués, depuis 2003, tels ceux de Batior.» Rappelons aussi que la ville d'Oran a profité, depuis l'an 1999, de plus de 67.996 logements des différentes formules dont 32.447 seulement ont été distribués et 22.458 autres restent en cours de réalisation.»