La suppression du crédit «véhicule» par le gouvernement s'est répercuté positivement sur le marché des occasions, dont les prix se sont du coup envolés, pour remonter de 5 à 12 millions voire plus, selon la marque et la cylindrée. C'est du moins le constat fait au marché hebdomadaire des véhicules qui se tient tous les jeudis à Remchi, à 26km au nord de Tlemcen, où à l'instar de ses semblables répertoriés à travers le territoire national, la hausse semble conséquente au lendemain de la publication de la loi des finances complémentaire 2009. De l'avis de nombreux acheteurs et intermédiaires, parmi eux, un courtier connu sur la place à Remchi: «Parmi les véhicules de tous types et de tous âges, affluant des wilayas limitrophes, pour prendre place dans ce marché dès 05h00 du matin jusqu'à 14h00, en attendant d'éventuels acheteurs, tu peux avoir un bon véhicule d'occasion à partir de 350.000 dinars. Somme exigée auparavant, à titre d'apport personnel par les concessionnaires de marques de véhicules neufs». Malgré le choix limité des marques françaises, qui tiennent le haut du pavé, telles Renault ou Peugeot, les acheteurs ne manquent pas. «Tenez, poursuit notre interlocuteur, une Mégane 2005 était proposée ce jeudi à 65 millions de centimes, contre 55 à 60 avant l'entrée en vigueur de la dite loi.» Ce que confirme un acheteur rencontré au marché, pour qui «la Clio toutes options mise en circulation en 2006 et qui était cédée pour quelque 70 millions aux mois de juin et juillet, se négocie désormais entre 80 et 82 millions», a-t-il déploré. Pour nous en convaincre davantage, nous avons assisté aux négociations autour d'une Peugeot Partner année 2008 et dont le propriétaire exigeait 110 millions, alors que le même type de véhicule ne dépassait pas les 100 à 102 millions auparavant. «J'ai voulu acquérir une Maruti année 2005, pour laquelle on m'a demandé de payer 41 millions, alors qu'avant le mois de Ramadhan écoulé, elle m'avait été proposée à 36 millions, au niveau du même souk. Je regrette de ne pas l'avoir achetée à ce moment-là», nous dira un jeune curieux. Enfin, si l'on en croit certains intermédiaires, il faut s'attendre à d'autres hausses des prix, dans les semaines à venir, car la demande repart à la hausse et pour cause: «Avant l'entrée en vigueur de la loi, un véhicule n'était vendu qu'au bout de six à sept expositions au marché. Aujourd'hui, il lui suffit parfois d'une seule pour être enlevé, en dépit de la hausse constatée», nous affirme le même courtier.