Suite à une assemblée générale, tenue le jeudi 26 septembre, l'ensemble des enseignants du lycée Mustapha Haddam, aux Castors, ont entamé une grève de quatre jours, reconductible à compter d'hier, dimanche 27 septembre 2009. «Nous sollicitons dans l'intérêt des élèves et par respect à l'application des principes fondamentaux énoncés dans la loi d'orientation sur l'éducation nationale, la constitution d'une commission Ad hoc destinée à examiner les imperfections constatées dans le dispositif installé», fera savoir le collectif des enseignants du lycée Mustapha Haddam, dans un communiqué adressé à la direction dudit établissement. Ayant anticipé à la mobilisation nationale du secteur de l'éducation, prévue le 5 octobre à venir, les enseignants protestataires du lycée Haddam mettent en cause les nouvelles dispositions prises par le Ministère de la tutelle pour cette année, susceptibles, selon eux, d'empêcher la pleine réussite du projet pédagogique mis en place, entre autres dans leur établissement. Les protestataires mettent en avant le manque d'enseignants dans leur lycée et sa capacité d'accueil, «hors norme». Avec ses 36 divisions, il reste l'établissement le plus peuplé au niveau national, en termes d'effectifs. Ces mêmes enseignants soutiennent que «la surcharge des emplois du temps reste insoutenable pour l'enseignant et est accentuée par plus de 40 élèves par classe». De nombreux dysfonctionnements seront ainsi énumérés par le collectif des enseignants qui tient à préciser que «c'est dans un souci de servir l'école, pousser l'administration à sortir de l'imprécision dans laquelle elle se trouve et afin de normaliser un mode d'organisation pédagogique en adéquation avec des systèmes, unanimement reconnus sur le plan international.» Par ailleurs, le personnel enseignant du lycée Mustapha Haddam tient, par cette grève de quatre jours, à alerter les pouvoirs publics afin qu'ils prennent en compte leurs propositions.