La problématique de l'hygiène dans la commune d'Oran a pris le dessus sur les points inscrits à l'ordre du jour de la session de l'exécutif communal, tenue hier au siège de l'Hôtel de ville et où la stratégie actuelle de la DHA était sujette à polémique. «A 200 jours de la tenue de la 16ème conférence mondiale sur le gaz naturel liquéfié, le GNL16, la commune d'Oran n'a pas encore vu un seul sou des organisateurs, tout se fait à la charge de notre propre budget», dira Benkada Sadek, maire d'Oran, en réponse à un élu qui avançait qu'«Oran devrait profiter des moyens et avantages de cette conférence pour améliorer les conditions d'hygiène de la cité». Le premier responsable de la DHA, direction de l'hygiène et de l'assainissement, exprimera lui aussi ses soucis et réitèrera le manque de moyens auxquels fait face la DHA, avec plus de 70% du parc roulant immobilisés, alors qu'Oran souffre de 600 à 1.000 tonnes d'ordures ménagères quotidiennement, avec un pic de 1.200 tonnes, atteint au mois d'août. La commune d'Oran et la DHA en particulier, tiennent pourtant aux promesses du ministère de l'Intérieur, quant aux 6 bennes tasseuses mais qui ne semblent pas encore arrivées. Les responsables de l'environnement ont, eux aussi, promis un apport de matériel utile à la collecte quotidienne des ordures. Reste toutefois la lenteur des procédures administratives auxquelles serait confrontée la commune pour l'acquisition, par ses propres moyens, de 5 bennes tasseuses. Par ailleurs, la session de l'exécutif communal de ce dimanche matin, aura permis à des élus de l'ancienne équipe communale de remettre en cause la stratégie actuelle de la DHA sur la collecte des déchets et le nettoiement. Cela étant, les autres points inscrits à l'ordre du jour toucheront le transfert de la gestion du téléphérique à l'entreprise de transport d'Oran, ETO. Un transfert jugé intéressant pour la commune qui se verra ainsi soulagée du souci de ce moyen de transport. Tout au contraire, l'expropriation du port de pêche au profit de l'entreprise portuaire d'Oran, à en croire certains élus, serait une mauvaise transaction, bien qu'elle émane d'une décision de justice. Des indiscrétions font état de perte sèche pour la commune, du fait que cette dernière percevait 8% sur un montant qui oscillait entre 1,2 et 1,4 milliard de centimes. Les autres points de la réunion concernaient les marchés passés pour l'approvisionnement de la commune en pièces détachées pour un parc obsolète, un fardeau qui pèse énormément, selon les communaux, sur le faible budget de la commune. Au passage le Dr Brixi, directeur de la DHA, soulignera lors de son intervention devant l'assemblée: «Nous avons vu des véhicules assurés pour des valeurs de véhicules neufs alors que ces mêmes véhicules avaient 5 à 6 ans d'âge», faisant allusion à une affaire d'assurance, pas très ancienne, des véhicules de la commune qui mettrait mal à l'aise plus d'un élu.