Le bureau de coordination du syndicat de la commune d'Oran a été reçu, avant-hier, à sa demande, par le président de l'assemblée communale d'Oran. L'ordre du jour a été consacré à la situation de blocage que vit la municipalité, depuis plusieurs mois, due aux poursuites judiciaires dont font l'objet plus d'une dizaine d'élus de différentes obédiences partisanes et dont certains sont suspendus et non remplacés alors que d'autres se trouvent sous contrôle judiciaire. En effet, le bureau de coordination du syndicat qui endosse la responsabilité des travailleurs, surtout en ce qui concerne la collecte des ordures ménagères et voulant délimiter la responsabilité de chacun, a tenu à réclamer cette réunion pour mettre les points sur les «I», comme nous le précise un membre de cette instance. «Il faut dire que l'anarchie règne au niveau de la division de l'hygiène et de l'assainissement, DHA, et la majorité des engins servant à la collecte sont en panne, parfois pour défaut de batterie ou d'un simple câble défectueux», ajoute la même source qui précise en outre que la commission concernée pour l'acquisition de ce genre de matériel ne veut pas siéger pour l'achat de pièces détachées, laissant croire aux citoyens que ce sont les travailleurs qui en sont la cause.» Il a été également discuté de la situation des commissions, comme celle des sports qui a préparé depuis des mois le dossier des subventions ou des réaménagements des structures sportives, telles que la piscine qui se trouve à Sidi El-Houari ou encore celle de la régularisation, relevant de la division des affaires économiques, DAE, qui n'a pas délibéré depuis des années, son ancien président, étant sous contrôle judiciaire et celui lui ayant succédé, il y a seulement trois mois, refuse lui aussi de la réunir. «Comme si, nous confie un cadre de cette division, aucun contrôle n'existe au niveau de la mairie d'Oran et certains élus n'en font qu'à leur tête.» Cette situation d'anarchie, il faut l'avouer, dévalorise toute la politique de l'hygiène publique, prônée par le chef de l'exécutif de wilaya qui insiste, à chaque briefing, sur la propreté de la ville dont il fait son credo, sans toutefois être suivi par ceux qui sont chargés de l'exécution. Acculé par le bureau de coordination du syndicat qui brandit la menace de la grève à partir de la mi-juin, le maire a promis, nous dit-on, la réactivation de toutes les commissions, et ce, à partir de la semaine prochaine, en procédant au remplacement des élus qui refusent d'activer» afin de permettre la relance de cette assemblée.