Plusieurs services médicaux, relevant du CHU d'Oran et une majorité des établissements publics de santé de proximité, connaissent actuellement une pénurie du vaccin antitétanique, destiné au traitement des blessures causées par des objets contendants et tranchants rouillés. Cette pénurie a donc provoqué une grande panique, notamment chez les diabétiques, affirment nos sources. «Le service des urgences a récemment reçu un grand nombre de citoyens, en quête de vaccination antitétanique pour s'immuniser contre les infections dues à des blessures causées par différents types d'accidents», nous dira-t-on. Parmi eux, A.B., un diabétique âgé de 40 ans et victime d'une blessure par une barre de fer rouillée qui confiera: «Après l'accident, je me suis dirigé vers l'établissement public de santé de proximité le plus proche et après avoir reçu les premiers soins, les médecins m'ont demandé de me diriger au CHU pour y recevoir le vaccin antitétanique, vu son indisponibilité à leur niveau. Je me suis donc rendu dans plusieurs polycliniques et à chaque fois, la même réponse m'était donnée: le vaccin est indisponible. Les services des urgences ont fini par accepter de me prendre en charge, et ce, après m'avoir demandé de me procurer moi-même le vaccin auprès des pharmacies.» Les victimes de blessures que nous avons rencontrées au niveau des urgences, exprimaient aussi le même souci. Parmi elles, une femme âgée de 30 ans et qui déclarera: «J'ai été blessée à la main par un fil métallique rouillé. Arrivée aux urgences médicales, j'apprends que le vaccin est indisponible. Je me suis donc vu obligée de me le procurer auprès d'une autre clinique où les médecins m'ont appris que le vaccin enregistrait effectivement, depuis plusieurs jours, une pénurie.» En outre, des citoyens révèleront qu'une grande partie de produits indispensables aux opérations chirurgicales doivent êtres ramenés par le patient lui-même, les établissements sanitaires ne les assurant pas.» Dans ce même contexte, un médecin du service dira: «Le service reçoit quotidiennement 6 cas nécessitant une vaccination antitétanique et face à l'accroissement des accidents, surtout ceux survenus dans les ateliers, la quantité attribuée au service n'est plus en mesure de couvrir les besoins des patients.» Par ailleurs, une source de la direction de la santé affirmera: «Nous n'avons reçu aucune information au sujet de cette pénurie et même les services spécialisés n'ont enregistré aucune demande pour un approvisionnement en quantités supplémentaires de ce vaccin.»