Les habitants du boulevard Maâta Mohamed El Habib, au centre ville d'Oran, ont exprimé leur inquiétude par rapport au grand retard qu'enregistrent les travaux de réhabilitation des immeubles. Un projet lancé dans le cadre du programme de réhabilitation de 200 immeubles au cœur d'Oran, dont 49 se trouvent au boulevard Maâta. L'opération pilote de ce programme a été lancée au boulevard cité plus haut. Devaient suivre, les vieux immeubles de l'ancien quartier Sidi El Houari, ceux de la rue Larbi Ben M'hidi ainsi que ceux de la rue Khemisti. Selon les habitants de ce boulevard, «Cela fait plus de deux semaines que les travaux sont à l'arrêt, après avoir connu une perturbation durant le mois de ramadan. A. Houaria, habitant l'un des 49 immeubles concernés par cette opération dira: «Les travaux de réhabilitation ont mis beaucoup de retard et sont de plus en plus long, et ce, depuis la fin de ramadan. Il faut dire aussi que ces travaux ne se déroulent pas, comme il se doit. Il y a eu d'abord les travaux de creusage, suivis par l'enlèvement du carrelage. Les ouvriers ont ensuite entamé la réhabilitation des murs, mais ne l'ont pas terminée. Certaines maisons sont toujours en chantier, ce qui a causé un désastre avec les dernières intempéries.» Puis ajoutera: «J'ai dû dépenser des sommes colossales pour rénover mon appartement et voilà qu'on m'oblige à laisser des ouvriers, inexpérimentés de surcroît, y intervenir.» Z.H., une autre résidente de ce boulevard dira: «Les dernières pluies ont dévoilé tous les défauts de ces travaux de réhabilitation et n'ont fait qu'empirer la situation. Nos maisons se sont transformées en chantier.» Le même souci a été relevé par plusieurs commerçants dans cette rue, à l'exemple de M. Mohamed, vendeur de tissus, qui affirmera: «Cela fait deux semaines que les travaux se sont arrêtés. Tout ce qu'ils ont pu faire, c'est nous étouffer avec la poussière et les graviers répartis un peu partout.» A propos de ces doléances soulevées par les habitants du boulevard Maâta, M. Faidhi, le directeur des travaux et chargé de la gestion des entreprises s'occupant de la réhabilitation des immeubles dira: «Les travaux n'ont pas été interrompus, il y a eu lenteur seulement, à cause du ramadan et la fête de l'Aïd.» Notre interlocuteur soulignera aussi que «cette opération est une première au niveau national et elle nécessite du temps et de l'application pour que les immeubles retrouvent leur état initial». Il confiera qu'un problème de pénurie de matière première se pose aux entreprises chargées de cette opération de réhabilitation, tout en précisant que cette matière est importée.