Le chef de daïra d'Oran a affirmé que le nombre des demandes de logements sociaux, déposées auprès de l'agence de Gambetta, a dépassé les 53.000, dont une partie a été récupérée des services de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière d'Oran (OPGI), soit 22.000 dossiers sous forme d'une liste nominative, non accompagnée des dossiers des postulants. Ceux-là risquent ainsi de se voir écarter de la «course», alors qu'ils étaient considérés comme prioritaires, leurs dossiers étant les plus premiers à avoir été remis à l'OPGI. Selon le chef de daïra, «la construction de logements sociaux se poursuit dans les daïras limitrophes, comme Bir El-Djir où sont en train d'être érigés de nombreux projets de logements, destinés aux habitants de la daïra d'Oran qui manque cruellement de foncier». Toutefois, fait remarquer le chef de daïra, «certains postulants au logement social, ayant déposé des dossiers depuis des années, risquent de se voir écarter, l'OPGI n'ayant remis que leurs noms, sans faire accompagner la liste du reste des documents nécessaires à la commission d'étude». Le chef de daïra d'Oran précise dans ce contexte: «Une commission a été mise sur pied et elle a déjà commencé son travail d'étude les dossiers pour n'en garder que les postulants méritants.» «Et je dois dès à présent souligner que l'enquête a dévoilé l'existence de nombreux cas de personnes ayant déposé plusieurs dossiers à la fois. Le nombre de dossiers ne reflète donc pas celui des postulants.» Ces révélations sont faites au moment où, les citoyens de la cité des Pins, sont à s'interroger sur les raisons de l'arrêt de l'opération du déménagement, dans sa troisième partie, eux qui disent avoir désormais une peur bleue de revivre la souffrance endurée lors des dernières intempéries. C'est aussi le cas pour les habitants des vieux quartiers d'Oran, tels que Sidi El-Houari et El-Hamri, l'hiver s'annonçant cette année particulièrement rude. A. Abdelhak, habitant de Chabat, dira à ce sujet: «Nous avons constamment peur de voir notre demeures s'effondrer sur nos têtes. Notre famille étant nombreuse, nous sommes obligés à dormir même dans la cuisine. Pendant l'été, nous passions la nuit dans la cour. Vous savez, avec l'arrivée de la saison des pluies, j'ai dû envoyer mon fils, lycéen à Ibn Badis, chez ma sœur qui habite à Medina Jdida.» Un autre citoyen, habitant les Planteurs, dira, lui: «Nous attendons inlassablement que les autorités viennent nous faire déménager vers des habitations dignes des êtres humains. Au mois de juillet dernier, nous avons même fait nos bagages, des rumeurs de notre déménagement ayant circulé. Nous avons hélas appris par la suite que l'opération a été reportée à une date indéterminée. Nous souhaitons que cela se fera avant l'hiver.» Pour la question des relogement, le chef de daïra a déclaré: «Toutes les opérations dépendent de l'achèvement des projets de logements destinés prioritairement aux citoyens des vieilles bâtisses, notamment celles situées aux Planteurs où il est prévu de faire déménager 6.000 autres familles vers de logements décents.» a noter enfin que, selon les déclaration du wali d'Oran faite à l'occasion de l'ouverture de la troisième session de l'APW, le nombre de logements achevés à la fin du troisième trimestre s'élève à 3.748 logements, alors que 30.000 unités sont programmées pour cette année.