Le collecteur principal d'évacuation des eaux usées provenant de la cité dénommé «Hay Abdenour», anciennement Thiers, datant de l'ère coloniale, est éclaté en plusieurs points, ce qui fait peser une véritable menace sur la salubrité environnementale de ce quartier, qui abrite des dizaines de familles. Il faut voir les eaux nauséabondes jaillir tout le long de la conduite principale du réseau d'assainissement, pour s'en convaincre. C'est à se demander si la main de l'homme est à écarter pour que cette conduite soit aussi dégradée. Une conduite dont la vétusté a fait réagir les habitants des 150 logements que compte cette cité et dont les représentants sont venus ce jeudi, sous la houlette du président de leur association, pour exprimer leur mécontentement auprès de notre journal. A notre correspondant qui s'est déplacé sur les lieux, pour constater de visu, l'objet de leur plainte, les résidents ont déclaré: «Il y a négligence de la part des autorités concernées, car plusieurs correspondances qui leur ont adressées, en premier lieu même au cabinet du wali, sont demeurées sans réponse à ce jour.» Et de nous signaler que «le bureau de l'association a sollicité à maintes reprises le renouvellement du réseau d'asservissement de cette cité, y compris les colonnes montantes, la révision de l'installation d'alimentation en énergie électrique», en mettant en exergue au passage «les incidents domestiques causés par les courts-circuits électriques». Poursuivant par l'absence de ravalement (peinture) dont les façades de leurs immeubles sont privées depuis des lustres, ils finiront par mettre le doigt sur la principale plaie qui les préoccupe: «Il y a en ce moment, diront-ils, un risque évident de maladies à transmission hydrique (MTH). Un risque latent, précisent-ils, tant que les services de l'Hydraulique ne se décideront pas à réagir efficacement aux côtés du BHIC de la daïra de Aïn Témouchent.» Sollicité pour donner son avis sur la question, un responsable exerçant au niveau de l'antenne locale de l'Office National d'Assainissement (ONA), nous a déclaré: «Nos agents ont procédé au curage des vingt (20) avaloirs localisés dans cette cité, dans le cadre de notre plan d'action de préparation de la saison hivernale. Cette fois encore, nous avons répondu aux doléances que les citoyens de cette cité nous ont adressées deux jours avant. Malheureusement, pour ce qui est de la rénovation de la conduite atteinte par la vétusté, son remplacement n'est pas de notre ressort», a-t-il souligné, en concluant par: «Nous ne pouvons que la signaler aux services concernés…», faisant ainsi allusion au secteur de l'Hydraulique. Il ne nous restait plus qu'à nous adresser au service de l'assainissement, relevant de la direction de l'Hydraulique de la wilaya d'Aïn Témouchent, où à notre grande surprise, nous avons appris hier après-midi, de la part du responsable du dit service, M. Bensalah Mourad en l'occurrence, qu'il n'avait pas encore été sollicité à l'heure où nous l'avons contacté, par les services censés l'alerter pour une telle intervention.