Dans la majorité des cités et quartiers à forte concentration démographique, de nombreux habitants sont confrontés aux risques latents d'écroulement de leur habitation respective. C'est le cas des familles de la cité Driss Amar, plus connue sous l'appellation de « bormet el gaz », quartier datant de l'époque coloniale, celui des habitations illicites de la cité Didouche Mourad, du vieux bâti de la Colonne, la rue Philippe, La Chaumarelle, de Oued Forcha II (Annaba) et de la SAS de Sidi Salem, du 1er Mai , Tarek Ibn Ziad, Les Crêtes (El Bouni), et la liste est très longue. Ces risques, aussi importants que dangereux, pourraient entraîner mort d'hommes, de femmes et d'enfants en bas âge. Tous vivent quotidiennement au contact des eaux usées et des odeurs nauséabondes générées par les bouches d'évacuation éventrées. « L'exemple le plus édifiant est celui de la cité du 1er Mai d'El Bouni. Les eaux usées à ciel ouvert sont au contact direct de l'eau potable, et ce sur une distance de 200 m à l'entrée principale de la cité ». Ce constat a été signalé dans un rapport établi par les membres de l'association Anpep, spécialisée dans la protection de l'environnement, lors d'une visite d'inspection, et en réponse à la demande des habitants. Aux maladies à transmission hydrique (MTH) dont sont victimes plusieurs enfants, s'ajoutent les cas d'asthme de plus en plus fréquents. En l'absence de toute hygiène et de salubrité publique, outre les maladies à transmission hydrique et l'asthme, d'autres pathologies ont surgi ces dernières années. Si ces habitants appréhendent déjà l'arrivée de l'hiver et ses inondations jusqu'à l'intérieur de leurs masures, les risques de mort par électrocution sont également latents. Une autre forme d'insalubrité est également dénoncée par l'Anpep. Il s'agit des déchets solides qui jonchent les côtés de la route menant à la commune de Seraïdi. « Plusieurs tonnes de déchets solides, dont des milliers de bouteilles de bière et de vin, sont le décor qu'offre le fabuleux mont de l'Edough. Même Makam Echahid n'a pas été épargné par ce comportement incivique car transformé en bar à ciel ouvert », dénoncent l'Anpep et les riverains.