Le conservatoire de musique de Chlef, après avoir fonctionné plus de trois années sans texte ni statut juridique, vient d'être rattaché à l'institut national supérieur de musique d'Alger (INSM). Pour ses animateurs, «cela va permettre au conservatoire de redémarrer sous de nouvelles bases, solides, qui mettront fin à la gestion provisoire qui a entravé sérieusement les activités de cet établissement baptisé au nom du célèbre chanteur chaâbi, feu El-Hachemi Guerrouabi». L'établissement en question fonctionnait avec des moyens extrêmement limités et a été de tout temps géré par des volontaires. C'est dans ce cadre que le premier responsable de l'INSM, Mohamed Boulifa, s'est rendu la semaine dernière au conservatoire où il s'est enquis de la situation qui prévaut au sein de cet établissement pour, enfin, annoncer les nouvelles mesures prises et redonner à cet espace important la place qui lui revient dans le domaine culturel, pour le bien de la région de Chélif. Parmi les mesures décidées, figurent le réaménagement des locaux dont les travaux sont déjà entamés ainsi que la désignation d'un directeur issu de l'INSM. Le Premier responsable devait souligner, en outre, à l'occasion, l'intérêt que porte le ministère de la Culture quant au développement et la promotion de ce conservatoire qui, pour rappel, est spécialisé dans la formation musicale (chaabi, andalous et Haouzi) ainsi que l'apprentissage de la danse classique. La saison écoulée, cet établissement a enregistré l'inscription d'une soixantaine d'élèves des deux sexes avant de fermer ses portes pendant plusieurs mois pour indisponibilité de moyens financiers, à l'origine de la coupure de l'électricité par les services de la Sonelgaz. «Les solutions apportées quant au fonctionnement général de cet établissement vont, sans aucun doute, donner un nouvel élan à la formation dont le programme sera dispensé par des enseignants qualifiés», fait-on enfin remarquer.