Le Québec, un des leaders mondiaux dans la lutte contre les changements climatiques, compte donner un coup de main à l'Algérie pour mieux s'en prémunir au cours des prochaines années, a affirmé son Premier ministre, Jean Charest. Selon ce dernier, «l'Algérie fait partie des pays qui sont jugés particulièrement vulnérables à une hausse de la température mondiale, pouvant entraîner diverses catastrophes dont la désertification». Il avait annoncé en juin dernier, à Bruxelles, que le Québec «allait se joindre à cette initiative qui vise, d'ici 2013, à prêter main-forte, en termes de partage d'expertise, à un pays en développement qui cherche à lutter contre les gaz à effet de serre (GES)». L'Algérie a récemment signé, au terme du 2e Governors' Global Climate Summit tenu à Los Angeles sous la co-présidence du gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, la déclaration finale par laquelle les Etats participants «réitèrent l'urgence d'agir dans la lutte contre les changements climatiques et l'importance de reconnaître la contribution fondamentale des Etats fédérés dans la mise en place de solutions favorisant la réduction de gaz à effet de serre (GES)». Cette déclaration a précédé le nouveau protocole sur les changements climatiques prévu à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague qui se tiendra en décembre prochain. Le Premier ministre du Québec a profité de sa participation au sommet, en présence de notre ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, pour confirmer un partenariat entre le Québec et l'Algérie, et plus particulièrement la région de Tizi-Ouzou, dans le cadre de l'initiative «approche territoriale en changements climatiques» du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce partenariat appuiera cette région dans l'élaboration d'une stratégie en matière de lutte aux changements climatiques en bénéficiant de l'expertise et de la technologie québécoises dans ce domaine. Le 2e Governors' Global Climate Summit réunissait, du 30 septembre au 2 octobre, quelque 1.200 participants y compris des gouverneurs américains ainsi que des représentants de gouvernements d'Etats ou de régions, notamment de l'Algérie, du Brésil, du Canada, de l'Indonésie, du Mexique, du Nigeria et des Philippines. Les thèmes liés aux énergies propres, à l'adaptation aux changements climatiques et au développement durable étaient au cœur des échanges. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a pris part au sommet sur «les territoires et climats», organisé aux Etats-Unis d'Amérique du 29 septembre au 1er octobre 2009. Le ministre a répondu à une invitation que lui a adressée le gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Scwarzenegger. Des personnalités du monde politique et de la science ont participé à cette manifestation. Les instances internationales reconnaissent que grâce à l'action efficace de l'Algérie, dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'approche territoriale des changements climatiques est à l'ordre du jour. La présence de très nombreuses personnalités des Etats-Unis, des Nations unies et de grands pays des cinq continents, en fera un événement marquant dans la préparation de la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague.