La commune de Hassi Mefsoukh vit un grand conflit opposant les responsables de la commune et les citoyens ayant refusé de payer les charges des travaux de maintenance effectués au niveau de leurs bâtisses. Les citoyens donneront comme prétexte que «le montant des travaux, déterminé par la commune, ne correspond pas du tout au montant réel des travaux de maintenance», ajouter à cela le choix de la couleur «bleue» exigée par la commune et que ces derniers n'ont pas acceptée. Ils diront à ce sujet: «La plupart des habitants de l'immeuble n'ont pas aimé cette couleur. Et nous pensons être libres quant à son choix.» Un citoyen, habitant l'immeuble réservé aux travailleurs de la SONATRACH et qui a refusé de dévoiler son identité, ajoutera: «La superficie de la façade de l'appartement que j'occupe ne dépasse pas les 20 m², et pourtant, j'ai reçu une facture estimée à 9.000 DA et sur laquelle la commune avait porté une superficie d'environ 60 m². Je refuse de payer une telle somme et je réclame la révision de cette même facture.» Pour sa part, le président de la commune de Hassi Mefsoukh, Haoua Menaouer, a menacé d'attaquer en justice tous les citoyens qui refuseront de payer les montants portés sur les factures à payer. Cette procédure a été décidée, selon lui, dans le but de rembourser les coûts des travaux de maintenance, incluant la peinture et le ciment, qui ont touché les façades des maisons des citoyens. Il déclarera donc: «Nous sommes obligés d'avoir recours à la justice. Il n'y a que les lois juridiques qui puissent contraindre les citoyens à payer leurs dus et nous, nous pourrons ainsi payer les charges des travaux», puis il ajoutera: «Nous avons établi des factures à payer pour informer les habitants sur les montants exacts qu'ils doivent payer ainsi que la superficie de toutes les façades touchées par ces travaux. Et du moment qu'il y a eu un énorme retard dans le paiement, ce sera donc à la commune de payer des amendes.» Sachant que cette dernière avait publié des annonces, en mai dernier, demandant aux citoyens de Hassi Mefsoukh et propriétaires de logements de procéder à la réhabilitation de leurs habitations, et ce, en appliquant la loi communale du 22 octobre 2008, portant sur la fixation de la date du 30 mai, comme date limite pour les citoyens, afin d'effectuer des travaux de réhabilitation. Et dans le cas où ces derniers négligeraient ces travaux, c'était à la commune donc de les prendre en charge et à fixer les prix des charges, tels l'enduit au ciment à 350 DA le m², la peinture à 150 DA le m², le bleu ayant été choisi dans le seul but d'unifier la couleur des immeubles.