Un groupe de lycéens issus des communes respectives de Bouhenni et de ses environs, Yallou et douar Ouled Dahou, et parlant disent-ils, «au nom de 95 de leurs camarades vivant les mêmes problèmes de transport», ont contacté notre journal, pour exposer leurs doléances au maire de Sig. Ces garçons et filles ont d'abord envoyé Aïcha, en éclaireuse, pour nous fixer rendez-vous avec le reste du groupe, comprenant entre autres, Mohamed, Kheira, inscrits en 2ème AS, ainsi que S. Mohamed, Z. Seddik, Mokhtaria et Sekfale, scolarisés à d'autres niveaux du cycle secondaire et vivant les mêmes problèmes de transport que leurs 95 camarades, qui les auraient délégués et qui font la navette comme eux entre la ville de Sig et les localités sus évoquées. Ils nous ont narré sans complexe, les difficultés qu'ils rencontrent en matière de transport. Les natifs de Yallou, distante de 15km de Sig, affirment: «Notre prise en charge en matière de transport scolaire est totalement défaillante, curieusement et particulièrement durant la campagne consacrée à la cueillette des olives», avant d'ajouter: «Le P/APC de la commune de Bouhenni a été contacté par les parents d'élèves, qui se sont vus rétorquer par ce dernier: «Je ne peux rien faire». Quant aux enfants de Bouhenni, s'ils reconnaissent que leur transport est assuré à l'aide d'une Toyota, ils y mettent un bémol, en ajoutant: «Mais uniquement le matin, car pour rentrer le soir à la maison, il nous faut user du système D et ce n'est souvent qu'aux environs de 20h00, que nous arrivons à rentrer chez nous. Dans ces conditions, comment voulez-vous que l'on puisse se concentrer sur nos cours, si nous restons préoccupés toute la journée durant, par la possibilité hypothétique de trouver un moyen de transport, pour rentrer à temps à la maison et ne pas inquiéter outre mesure nos parents. Et dire que nous vivons ce calvaire toute l'année scolaire durant…», insiste Aïcha. Alors que le personnel enseignant au niveau des établissements secondaires fréquentés par ces élèves, n'a pas manqué de confirmer leurs dires, le P/APC M. Amar, contacté à ce sujet, nous a pourtant déclaré: «Je n'ai pas de problème particulier sur ce point, car pour le moment je dispose de quatre (4) véhicules et de trois (3) chauffeurs seulement. Le problème est que ces élèves ne respectent pas les horaires de passage des bus de ramassage (7h30 du matin), dont le transport s'effectue tous les jours et gratuitement», a-t-il ajouté, en éludant les difficultés que ces élèves éprouvent pour rentrer chez eux, faute de moyens de transport suffisants, mis à la disposition de leur commune.