Les forces de l'ordre multiplient les ratissages en Kabylie. C'est ainsi qu'à Draa El Mizan, et suite à l'attentat terroriste qui a coûté la vie à un militaire et causé des blessures à trois autres, une vaste opération a été déclenchée. Les moindres recoins sont passés au peigne fin et, selon des sources, les éléments armés qui étaient signalés par les citoyens semblent avoir pris la poudre d'escampette. Par ailleurs, une autre opération de ratissage est déclenchée par l'ANP sur le flanc nord du Djurdjura, plus précisément aux environs des maquis d'Akbil dans la région d'Aït Ouabane, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou. Selon nos sources, des renseignements seraient parvenus aux forces de l'ordre faisant état de la présence d'un groupuscule terroriste dans la région. Les militaires, appuyés par les forces de sécurité et les patriotes ainsi que par des éléments de la garde communale, ont réussi à le repérer dans la matinée d'avant-hier et un accrochage s'en est suivi au niveau du lieudit Agouni Elhouna. Les terroristes portaient, selon d'autres sources, des sacs à dos. A l'issue de cet accrochage, un terroriste a été abattu et son arme, une kalachnikov, récupérée. Les autres membres du groupuscule ont profité du brouillard matinal qui recouvrait les lieux pour s'enfuir. Dans le sac du terroriste abattu, les forces de l'ordre ont trouvé des champignons, c'est dire que l'approvisionnement ne va pas fort pour les éléments armés dans cette région. Selon des citoyens ‘la proximité du Djurdjura fait que des groupuscules terroristes sont assez présents en ces lieux. Fuyant vers la montagne et vers Bouira, lors des ratissages, et descendant vers la plaine en période d'accalmie'. Par ailleurs, et du côté de la wilaya de Boumerdès, plus précisément dans la région de Legata dans l'est de la wilaya, les forces de l'ordre se sont déployées sur les zones sensibles. Les maquis dits Hadj Ziane et Koudiat El Arais ont ainsi été ciblés suite à des nouvelles parvenues aux forces de l'ordre, la veille, soit vendredi, les informant que des terroristes essayaient de racketter les fellahs de cette région, principalement ceux propriétaires de vignes. D'autres militaires ont ratissé l'embouchure de l'Oued Isser et, selon des sources, auraient découvert et détruit de nombreuses casemates et abris utilisés par les criminels. C'est dire que les forces de l'ordre gardent toujours l'œil ouvert et continuent leurs traques des groupuscules armés en Kabylie.