Arrêté le 11 mai de cette année pour détention et commercialisation de stupéfiants, le dénommé S.H., condamné en première instance par le tribunal d'Oran à la peine de dix ans de prison ferme, a comparu, hier, devant la cour d'appel d'Oran. Les faits de cette affaire remontent à la date citée plus haut et c'est ce jour-là, que des éléments de la police, en tenue civile, avaient interpellé un suspect au niveau du quartier d'El Hamri. Une fouille systématique leur permettra de saisir un bâtonnet de kif. Interrogé sur son origine, ce dernier donnera le signalement de la personne qui le lui avait vendu. Une enquête est alors ouverte et la perquisition, au niveau d'une habitation également suspecte, permettra à ces mêmes policiers d'arrêter le mis en cause cité plus haut, en train de consommer du kif, et ce, suite à sa dénonciation par une femme qui se trouvait à l'intérieur de cette maison. Fouillé, aucune trace de drogue ne sera trouvé sur le mis en cause. Présenté devant le magistrat instructeur, il sera écroué pour les faits cités plus haut. Appelé hier à la barre, l'accusé niera les faits tout en affirmant que c'était là une accusation bien gratuite. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera le maintien de la première peine. Quant à la défense, elle plaidera la non culpabilité de son mandant. «Votre Honneur, dira l'avocat, mon client a été arrêté suite à une simple description faite par le jeune arrêté en possession de kif. Il affirme que c'est un jeune homme, maigre et brun, qui le lui a vendu, mais n'a pas cité son nom. Combien y a-t-il de jeunes, bruns et maigres, à Oran?», interrogera l'avocat. Puis d'ajouter: «Ce qui est bizarre dans cette affaire, c'est que la personne arrêtée en possession de kif a été citée en témoin alors que mon client est accusé d'un fait dont il est innocent.» L'affaire a été mise en délibération.