Des centaines d'élèves, renvoyés de l'école et désirant parfaire leur instruction dans le cadre de la formation professionnelle, risquent de se trouver dans la rue en allant renforçant les rangs des petits vendeurs quand ils ont une chance de s'intégrer dans le monde du travail ou celui de la délinquance. Et pour cause, le nombre de places pédagogiques disponibles dans les centres de formation est très limité, estimé, cette année, à 2.330 pour plus de 4.060 dossiers d'inscription déposés. Ce nombre de demandes d'inscription est qualifié de «très élevé», en comparaison avec celui enregistré durant les années précédentes. Mais il faut savoir, par ailleurs, que les inscriptions sont toujours en cours et ce, jusqu'à l'année prochaine. Les fonctionnaires des centres de formation professionnelle répartis à travers à Oran affirment que les établissements qu'ils représentent, «absorbent chaque année 70 à 80% des élèves renvoyés de l'école». «Cette année, nous avons un surplus en matière d'inscription et le nombre de places pédagogiques disponibles ne dépasse pas les 2.330», font-ils noter. A ce sujet toujours, le responsable du dossier des inscriptions au niveau de la direction de la formation professionnelle fait savoir que «les inscriptions ont touché, cette année, la formule «cours du soir» et dont le nombre d'inscrits a carrément doublé par rapport à l'année dernière. «Nous avons enregistré plus de 423 demandes d'inscription concernant les cours du soir, alors que l'année dernière, on en avait reçu 285», précise-t-il. A une question de connaître les mesures envisagées par la tutelle pour faire face à ce grand nombre de postulants à ces places pédagogiques, notre interlocuteur dira: «Nous allons faire en sorte de renforcer la capacité d'accueil pour cette année, de manière à satisfaire la totalité des demandes d'inscription. Nous prévoyons que le nombre de postulants atteindra, d'ici la clôture de l'opération, plus de 5.000. L'augmentation du nombre d'inscrits engendrera automatiquement un renforcement du staff de l'encadrement, notamment, pour les spécialités convoitées», précisera-t-il. S'agissant des filières qui intéressent le plus les postulants à la formation professionnelle, notre interlocuteur parlera de «l'hôtellerie et tourisme, la mécanique, l'électricité générale et l'informatique». L'on saura par ailleurs que le secteur de la formation professionnelle bénéficiera cette année de nouvelles structures. La première, destinée à la gent féminine a été baptisée du nom de «Maïche Amina» et la deuxième, située dans la commune de Boutlélis, a enregistré cette année de nombreuses demandes d'inscription dans la filière de l'agriculture. Il y a lieu de savoir qu'à l'échelle nationale, plus de 300.000 nouvelles places pédagogiques, tous types de formations confondus, seront disponibles dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels à la prochaine rentrée, prévue le 19 du mois en cours. Sur ce total, 110.000 nouveaux postes dans la formation résidentielle seront assurés par le secteur à la prochaine rentrée. En outre, le ministère a consacré cette année, 60.000 postes destinés principalement aux femmes au foyer. Ces nouveaux postes de formation, auxquels viennent s'ajouter les 436.000 postes existants, accueilleront les nouveaux stagiaires, le 19 du mois en cours. A noter que le nombre de diplômés, actuellement en formation professionnelle, est estimé à 190.000.