Dans la cadre d'une rencontre régionale des cadres de la formation professionnelle que chapeaute la circonscription de Médéa, et qui regroupe huit wilayas du centre du pays, l'INSFP (Institut national de la formation professionnelle) de la wilaya de Bouira a donné, la semaine écoulée, le coup d'envoi des travaux d'évaluation (bilans) et de prévisions, auxquels sont conviés les chefs de services de suivi des INSFP des wilayas de Laghouat, Chlef, Tissemsilt, Blida, Djelfa, Médéa, Aïn Defla et Bouira. Cette dernière, précise-t-on, se chargera de superviser, pendant deux jours, les travaux de ces regroupements qui se veulent un moyen de sonder les acquis du secteur de la formation professionnelle. Selon M. Bouaricha Amar, chargé du suivi des formations au niveau du département de la formation professionnelle, « l'objectif de ces rencontres régionales c'est d'abord de brosser un tableau exhaustif des résultats obtenus dans le domaine de la formation professionnelle, et ce, durant l'exercice courant, et aussi faire les prévisions nécessaires à l'effet de parfaire et d'étendre la formation professionnelle notamment dans les milieux ruraux où la déperdition scolaire a atteint son paroxysme ». Sur ce, notre interlocuteur affirme que dans l'étape d'évaluation, il est question de recueillir les informations concernant les effectifs, les encadreurs et la qualité des formations ayant été données aux apprenants. Par ailleurs, et pour ce qui est de la nouveauté prévue par le département de la formation professionnelle pour la prochaine rentrée des classes, qui aura lieu en février prochain, un dispositif de formation pour la catégorie des analphabètes sera, ajoutera-t-on, mis en branle au niveau des CFPA, à l'effet de récupérer une catégorie importante d'analphabètes de la société, et ce, dans le dispositif appelé « alphabétisation et qualification ». Cependant, est-il besoin de souligner que la réussite de ce dispositif est d'abord tributaire de la volonté des collectivités locales qui sont appelées à y mettre du leur. Et pour ce faire, outre l'urgence d'un recensement fiable des analphabètes au niveau local, il faut aussi que les élus locaux mettent tous les moyens matériels nécessaires à l'image de l'aménagement de petits ateliers dans chaque village, et pourquoi pas dans chaque bourgade. C'est comme cela qu'on pourra prétendre occuper à bon escient cette catégorie de chômeurs et les préparer pour une vie professionnelle digne de ce nom. D'aucuns estiment que le marché du travail nécessite toute une variété de diplômés, du maçon au peintre en passant par le simple ouvrier, qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école. Ainsi donc ce néo-dispositif de la formation professionnelle se veut, selon les initiés, une aubaine pour tout ceux et celles qui veulent se former pour trouver place dans le marché du travail.