Le directeur du CEM Commandant Chérif dans la commune d'Es-Sénia décline toute responsabilité de son administration quant aux agressions et actes de violence dont sont victimes certains élèves, notamment les filles, se produisant à l'entour de cet établissement du cycle moyen. Et pour cause, ses appels au secours ont été ignorés… «Nous subissons quotidiennement les injures et les provocations de la part de certains individus, adoptant des comportements de voyous à l'égard des élèves, et surtout les filles», révèle une élève de ce CEM. Un autre enfant scolarisé dans ce même établissement témoigne en disant: «L'ampleur des actes de violence, qui se produisent à l'extérieur du CEM, rend la situation alarmante. Et le dernier en date, a eu lieu la semaine passée, lorsqu'un groupe de voyous, munis d'armes blanches, a essayé d'agresser un camarade à nous. Fort heureusement, nos camarades l'ont bien protégé.» Concernant ce problème, un parent d'élève révèle que «ce grave incident a amené le directeur du CEM à initier une action, première en son genre, à travers l'ensemble des établissements éducatifs. En effet, le directeur du CEM a tenu une réunion avec les parents d'élèves avec lesquels il a tenté d'examiner la situation et trouver ainsi une solution. Il a donc adressé plusieurs correspondances aux services de sécurité afin qu'ils puissent mettre fin à cette violence qui semble s'être installée autour des établissements. N'ayant enregistré aucune réaction, le directeur du CEM convoquera de nouveau les parents d'élèves pour les informer qu'il n'était plus responsable de tout acte de violence se produisant à l'extérieur de la structure éducative.» Le rapport de la réunion a également relevé les problèmes rencontrés par les usagers de la ligne 34, reliant la place Valéro au quartier Commandant Chérif. Les transporteurs refusent carrément d'aller au bout de leur desserte, autrement dit jusqu'au terminus, à la cité des 200 logements. Vu cette situation, tout le personnel du CEM arrive en retard. Le directeur du CEM a appelé les instances de la tutelle à prendre les mesures appropriées, susceptibles de mettre fin à ce type de dépassements, souvent imputés aux seuls transporteurs. Il mérite de souligner que la direction de l'Education avait annoncé qu'elle allait recruter des agents de sécurité au profit des établissements éducatifs. «Une annonce qui ne s'est pas du tout concrétisée», disent les parents d'élèves.