De nombreux jeunes, habitant les régions Est de la wilaya d'Oran, ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de leur exclusion des nouveaux projets qui seront mis en place dans la zone industrielle d'Arzew, et qui permettront d'ouvrir des centaines de nouveaux postes d'emploi, selon les promesses des responsables, sachant que le taux du chômage, dans cette région, n'a connu aucune baisse ces dernières années, selon des statistiques qui indiqueront que le taux du chômage à Arzew est de 60% et de 80% à Hassi Bounif et Gdyel. Ceci poussera les diplômés universitaires à avoir recours à des besognes qui n'ont rien avoir avec leurs formations, à savoir les tâches de nettoiement au commerce informel à même les trottoirs pour les uns, tandis que d'autres préfèrent la «harga», et ce, bien qu'ils aient des qualifications intellectuelles. «Nous n'avons trouvé aucune explication à cette marginalisation, si ce n'est qu'il y a des responsables qui se permettent de placer leurs connaissances ou ceux habitant la région Est de la wilaya, alors que nous, qui habitons cette localité, nous n'avons même pas droit à un emploi contractuel. Ajouter à cela, tous ces étrangers qui envahissent les usines et les entreprises industrielles», déclarera amèrement ce jeune de 28 ans, ingénieur en métallurgie, licencié de l'université de l'USTO, depuis cinq ans. C. Abdelhak, marié et père de trois enfants, habitant Arzew, avancera: « L'obtention d'un poste d'emploi dans cette zone industrielle, relève de l'imaginaire et ne se réalise qu'avec un appui, c'est à dire du piston. Cela fait plusieurs années que j'ai déposé un dossier de recrutement, sachant que je suis un ingénieur en chimie industrielle, habitant près de la zone industrielle, et je n'ai, jusque là, postulé à aucun poste, même pas pour un contrat de trois mois. Je me demande qui est responsable, nous entendons parler de signatures quant à plusieurs accords et projets, mais nous ne profitons absolument de rien.» Un autre jeune ajoutera à cela: «Nous avons appris qu'il y a lieu du lancement d'un nouveau projet dans cette zone industrielle, et en tant que jeunes, nous revendiquons notre droit à l'emploi car nous avons assez des fausses promesses.» Pour sa part, le président de la commune de Gdyel indiquera que: «Les usines n'ont pas tenu leurs engagements, quant à l'embauche des jeunes de la zone industrielle, malgré maintes correspondances, appelant à réserver aux jeunes de la commune leur droit absolu à l'embauche, mais il n'y a eu aucune nouvelle, et les jeunes sont toujours au chômage.» Par ailleurs, une source responsable affirmera que: «Le nouveau projet assurera 3.400 postes d'emploi dont 3.000, durant la période de réalisation et 400 autres postes, durant celle dite de gestion. Ce projet se fait en collaboration avec le groupe «Bahouan» de Oman, au niveau de la zone industrielle de Mers El Hadjadj et le complexe de l'ammoniaque et de yorya auquel une enveloppe de 2,5 milliards de dollars a été consacrée. Ce projet produira jusqu'à 2 millions de tonnes de yorya et 250 millions de tonnes d'ammoniaque annuellement, qui nécessitera la réalisation d'un nouveau port, pour la nouvelle unité pétrochimique.» Notre source ajoutera que «le coup d'envoi du projet est prévu pour la fin de l'année en cours, juste après l'étude technique du projet, sachant que la production sera destinée aux marchés internationaux, aux Etats-unis et à l'Asie du sud.», «un projet d'une aussi grande importance va ouvrir de grandes chances d'emploi, pour les jeunes des communes et régions limitrophes.» conclura-t-elle.