Près de 80 lycéens, habitant la cité du commandant Chérif Yahia, à Es-Sénia, se trouvent dans une situation très difficile, face à la crise de transport qu'ils endurent, suite à leur transfert, après avoir obtenu leur BEM, au lycée Hirèche Abdelkader qui se trouve aux Palmiers et situé à des dizaines de kilomètres de leur cité. Les chauffeurs de bus, desservant la ligne 34, refusent, selon ces élèves, d'aller jusqu'à la cité des 200 logements, leur lieu d'habitation et préfèrent ainsi zapper leurs arrêts. L'un des élèves témoignera: «Nous arrivons tous les jours en retard, ce qui nous prive des premières heures de cours et incite l'administration à prendre des mesures de sanction à notre encontre. Nous avons peur de voir ce problème de transport persister encore. Ceci pourrait engendrer sûrement notre déperdition scolaire et affecter notre rendement scolaire, vu que nous sommes en période de devoirs.» Un autre élève se demandera de son côté: «Pourquoi nous-a-t-on transféré vers un lycée, très éloigné de notre secteur, alors que le lycée Commandant Ferradj se trouve dans la commune d'Es-Sénia et pas loin de notre cité.» Un parent d'élève, habitant la cité du Cdt Cherif Yahia indiquera pour sa part: «La décision d'inscrire nos enfants au lycée Hirèche Abdelkader, aux Palmiers, semble très étrange, alors que les directives exigent, en principe, que l'élève soit inscrit dans une institution éducative, située dans la commune de son lieu de résidence.» Parallèlement, une source responsable au niveau de la direction de l'Education, indiquera: «Une grande surcharge au niveau du lycée Commandant Ferradj, dans la commune d'Es-Sénia est à l'origine de ce transfert. D'ailleurs, les classes comptent un nombre d'élèves important, allant jusqu'à 44 élèves par classe. Ceci a donc poussé l'administration à obliger les élèves, habitant les 200 logements, de s'inscrire au lycée Hirèche, et ce, après avoir reçu ceux de Aïn El Beïda. Cependant, tout ceci reste provisoire.»