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La tutelle appelée à intervenir pour sauver les habitants d'une catastrophe L'APC de Misserguine vend des terrains d'habitation, situés près de la sebkha
La santé des habitants du douar Saint Pierre, qui se trouve à proximité de la sebkha de Misserguine, est exposée à de multiples risques, vu qu'ils occupent des lots de terrains leur ayant été attribués par la commune dans les années 80.«C'est un véritable crime qu'a commis la commune en vendant des lots de terrains à des particuliers, se trouvant à proximité de la sebkha, dans les années 80. Vous concevez que des enfants se baignent dans la sebkha pendant l'été, vu que les espaces de loisir et de distraction sont inexistants en ce lieu.» Selon Mohamed Safa, un chef de famille habitant ce quartier et qui dira: «J'ai acheté un lot de terrain en 1989 et j'y habite à ce jour. Les autorités de la tutelle de l'époque n'auraient pas dû nous vendre ces lots de terrains, vu qu'ils sont situés à quelques dizaines de mètres seulement de la sebkha, celle-ci présentant un réel danger pour notre santé et celle de nos enfants. Ce lieu n'étant point approprié à être habité, de nombreux habitants, parmi nous, sont atteints de maladies dermatologiques et d'asthme. Pis encore, les moustiques nous empoisonnent la vie.» Un autre habitant, ayant requis l'anonymat, s'exprimera à ce sujet et dira: «Dans les années 80, les autorités de l'époque cherchaient à tout prix à peupler ce douar, sans se soucier pour autant de la santé des citoyens. La sebkha est un réceptacle des eaux usées et toxiques.» De leur côté, les enfants affirment qu'ils ne supportent plus la vie dans ce quartier. Parmi eux, le dénommé Fayçal Mâameri, qui dira: «Nous avons aménagé un petit stade pour jouer au football et durant l'été, je me baigne avec les autres enfants de ce douar dans cette sebkha. A vrai dire, nous n'avons pas le choix, car notre douar ne dispose d'aucun espace vert, destiné aux aires de jeux.» Quant au président du comité de quartier, en l'occurrence Benganaza Mohammed, il dira: «Nous sommes simplement victime d'un projet de peuplement d'un douar appelé Saint-Pierre. Dans les années 80, la commune vendait des lots de terrains aux habitants à des prix symboliques et ce, afin de les encourager à s'installer dans le douar. Malheureusement, c'est nous qui payons les prix de cette grave erreur. Les odeurs nauséabondes nous collent au nez et nous prive d'air propre. Ici, nous n'avons pas de canalisation des eaux usées, ce qui alimente le cadre infectieux dans lequel nous vivons.» Par ailleurs, une source médicale affirmera: «Il est clair que la sebkha est extrêmement dangereuse pour les riverains dont la santé est d'ailleurs exposée à de multiples risques. Depuis quelques temps, la sebkha est devenue un réceptacle des liquides toxiques, produits par les unités industrielles qui constituent une source pour l'émergence des maladies dermatologiques, infectieuses, respiratoires et allergiques. Il y a quelques temps, un enfant a été admis à l'hôpital après avoir contracté une méningite.» Réagissant à cette préoccupation majeure, exprimée par les habitants de ce douar, le président de la commune de Misserguine a souligné que «je ne suis pas responsable des actes de mes prédécesseurs qui ont vendu ces lots de terrains. Actuellement, c'est l'agence foncière qui est responsable de la régularisation des actes fonciers.»