A quelques semaines de l'Aïd El-Adha, les échos enregistrés à l'échelle de la wilaya d'Aïn Témouchent font état de la cherté du mouton du sacrifice, dont les maquignons agissant de connivence avec les éleveurs, se sont emparés du marché. Hier, au marché hebdomadaire de bétail d'Aïn Témouchent, les maquignons qui se sont accaparés la totalité des bêtes mises en vente, géraient la bourse du mouton, en imposant sans pitié leur diktat, tandis que les éleveurs de connivence et les clients se contentaient de regarder la scène. Le prix minimal d'un agneau de 10kg brut étant de l'ordre de 17.000Da, celui de la brebis ne descendait pas à moins de 20.000Da. Pour le mouton, le client doit investir au moins 25.000Da. Autant dire que bon nombre sont repartis bredouilles, chassés par l'attitude de ces maquignons, accourus de tous les coins de la wilaya et des autres communes retirées des wilayas de Sidi Bel-Abbès et de Tlemcen. «C'est vraiment la guillotine du pauvre et non le souk de la Rahma», s'est écrié un fonctionnaire âgé d'une cinquantaine d'années. L'année 2009 est singulière: qu'il pleuve ou qu'il vente, le mouton reste en hausse vertigineuse. En parallèle, les aliments du bétail ont connu une hausse proportionnelle, tout comme les produits de large consommation, à commencer par les lentilles à 140Da le kilo, l'huile 125Da le litre, le sucre en poudre à 80Da le kilo et la liste est non exhaustive. Pour leur défense, les éleveurs allèguent la cherté des aliments du bétail comme le fourrage à 2.000Da le quintal, l'orge à 2.500Da le quintal, les criblures de blé à 1.300Da le quintal, sans compter la maladie de la Blue Tongue, dont la menace plane sur leur cheptel. C'est ce qui incite les clients à demander l'assistance d'un vétérinaire pour examiner leurs moutons, en cas de suspicion sur les lieux.