L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences d'une absence de quantités suffisantes de ciment sur le marché national. Dans un communiqué rendu public, hier, l'Association explique que les «entrepreneurs algériens continuent, quand ils le peuvent, de s'approvisionner au marché noir en payant parfois le double de la valeur du sac de ciment afin de ne pas arrêter brutalement les travaux sur les chantiers». L'Association s'interroge «combien de temps tiendront ces entreprises face à un problème récurrent, malgré la multiplication des cimenteries et en dépit des promesses faites pour y remédier». Exprimant ses inquiétudes sur le devenir de certaines entreprises spécialisées dans le domaine, l'AGEA indiquera que certaines entreprises risquent, purement et simplement, de disparaître et des milliers d'emplois avec». L'AGEA note que certains matériaux de construction, à l'image du fer et du sable, commencent également à manquer, ce qui est prélude à une pénurie qui risque de s'aggraver. Elle dénoncera «la mainmise de barons sur le marché qui fixent les prix au gré de leurs intérêts». «Nous nous interpellons, encore une fois, le gouvernement afin de mettre en œuvre des mécanismes de contrôle efficaces pour lutter contre ce danger qui peut provoquer la paralysie imminente de nos chantiers et par ricochet la destruction d'un segment important de notre économie». C'est dans ce cadre que l'AGEA organisera, à partir du 15 novembre, une caravane qui transitera par plusieurs wilayas de l'ouest du pays, à commencer par Oran, avec objectif de coordonner la lutte contre les pénuries et la hausse indue des matériaux de construction.