Depuis que l'Algérie a battu les Pharaons par 3 buts à 1, au stade «Mustapha Chaker» de Blida, les chansons à la gloire des «Verts» et le commerce, entre drapeaux nationaux et maillots des joueurs qui ont porté haut nos couleurs, ont proliféré dans les 48 wilayas du pays, aidés en cela par la ribambelle de jeunes et moins jeunes dont la préoccupation de l'heure est de porter le maillot de l'EN. Un phénomène né dans le sillage de l'euphorie et de la joie de millions d'Algériens sur tout le territoire national. La majorité des supporters interrogés dans les rues de la capitale ont tous été unanimes sur la ferveur que porte le peuple algérien à son équipe nationale. Une équipe qui lui a apporté, cette année, une joie sans précédent. A telle enseigne que tout ce qui est vert et blanc se vend comme des petits pains. «Tout le peuple algérien est derrière toi Saâdane !» Le commerce des vêtements de sport, tels que les maillots des Verts, connaît une grande affluence surtout dans les quartiers populaires et les marchés, même les buralistes s'y mettent, au moment où les Fennecs s'apprêtent à disputer un match décisif qui leur ouvrira, peut-être, les portes du Mondial. La majorité des gens que nous avons interrogés s'accordent à dire que l'équipe nationale a réussi à unir le peuple algérien sous ses couleurs. Chose dont ne peut se prévaloir aucun parti politique. En effet, cette ferveur remonte à 2004 quand l'équipe nationale avait battu les Pharaons lors de la phase finale de la CAN et, depuis ce temps-là, les poulains de Saâdane ont créé une atmosphère patriotique oubliée jusque-là. Une situation qui a été aussi récupérée… économiquement. Les fanions de l'équipe nationale se vendent partout. Quartiers populaires et quartiers chics n'échappent pas à «l'Algériamania». C'est, d'ailleurs, ce que nous avons constaté dans plusieurs boutiques à Bab El-Oued qui étaient habituées à vendre les maillots des clubs du championnat national, à l'instar de l'USMA, le MCA, la JSK et d'autres clubs de pays étrangers à l'image du Barça ou des «Galactiques» du Real Madrid. Mais, en ce début des éliminatoires, les maillots et les fanions de l'équipe nationale sont rentrés de force dans ces boutiques, vu la demande sans cesse grandissante pour tout ce qui est vert et blanc. Les reporters de La Voix de l'Oranie ont déambulé dans les quartiers de la capitale et ont rencontré un vendeur d'articles de sports qui précisera qu'avant, «ce commerce était endormi et qu'il avait une clientèle limitée aux mordus des clubs du championnat. Mais maintenant, et face à cette affluence, les maillots de l'équipe nationale se vendent comme des petits pains. Aujourd'hui, on ose les étaler dans nos vitrines en quantité. Je vous dirai mieux: la vente de ces produits rapporte une marge de bénéfice assez conséquente». Les maisons et les voitures sont, aussi, de la partie La majorité des maisons de la capitale, surtout celles des quartiers mythiques tels que Bab El-Oued, se sont drapées des couleurs du 1,5 million de chahids. Pour les plus âgés, l'atmosphère est presque identique au jour où l'Algérie a recouvré son indépendance. Même les voitures sont décorées aux couleurs du drapeau national. Ce qui est sûr, c'est que tout le monde croit, dur comme fer, à la qualification des Verts pour la coupe du Monde 2010. Des vendeurs d'articles de sports nous avoueront même que la demande en maillots des Verts a augmenté en été, avec l'arrivée des émigrés, mais dès la victoire, à l'aller, face aux Egyptiens, les ventes ont décollé. Grands et petits affluent pour acheter les maillots de l'équipe nationale, dont les plus prisés sont ceux de Ziani, Belhadj et Bougherra. Dès lors, et côté dépense, l'Algérien devient subitement moins regardant. Qu'importe, l'essentiel est d'être dans la bonne tenue le jour-J. En effet, les prix varient entre 1.500 DA pour les maillots fabriqués en Chine et 2.500 DA pour le maillot officiel. On a, également, remarqué la vente de chapeaux en tous genres et de toutes formes portant les couleurs nationales et le portrait du sélectionneur Saâdane et dont le prix varie entre 200 DA et 350 DA, un prix à la portée de tout le monde, même pour les enfants qui n'ont d'yeux, désormais, que pour les Verts. Amina Saâd