Les habitants du quartier communément appelé «village nègre» et jouxtant Haï El-Houria, ne cessent ces derniers jours, d'interpeller les autorités communales à propos d'une construction illicite, qu'un citoyen a érigée en travers d'un passage d'utilité publique et en condamnant par-là même, l'accès des riverains aux différents réseaux de voirie (assainissement, AEP, gaz). Pourtant, la commune de Chlef a été saisie par la correspondance N°185/2009, en date du 15/10/09, émanant du subdivisionnaire de l'Urbanisme, de la Construction et de l'Habitat (SUCH) de la daïra de tutelle. Cette note fait état d'une construction illicite, non conforme au permis de construire N°174, délivré le 8 août 2009 par la mairie de Chlef. N'ayant pas pris en considération cette première sommation, le service technique de la commune de Chlef sera destinataire du procès-verbal de constat N°1, daté de la journée du 15/10/09 et dont la VO détient une copie, dans lequel la SUCH rappelle au service technique de l'APC, l'édification sans autorisation préalable d'un mur condamnant tout accès aux habitants du quartier, qui veulent rentrer chez eux ou avoir accès aux différents réseaux de voirie. Pour les services communaux chargés du dossier, l'arrêté de démolition a été bel et bien établi et même approuvé par le chef de la daïra de Chlef, mais son exécution tarde à se concrétiser, sans s'étaler pour autant sur les raisons de ce retard. Quant à D.O., le représentant du quartier lésé, il ne compte pas s'arrêter là et nous déclare à ce sujet: «Je sors de chez le subdivisionnaire adjoint de l'Urbanisme, qui m'a informé que l'arrêté de démolition vient d'être signé par son responsable hiérarchique. Reste à savoir quand la commission de l'urbanisme prendra la peine de se déplacer sur les lieux, pour faire exécuter le dit arrêté…». Et de rappeler, que cette procédure est valable pour toutes les communes qui ne se sont guère gênées d'exécuter les instructions du Wali ou bien celles du chef de daïra, dès qu'il s'agissait de démolir des habitations illicites abritant des familles, lesquelles n'avaient pas d'autre solution.