Une association algérienne s'est plaint d'être empêchée de participer à la Convention des Nations Unies contre la corruption qui se déroulera du 9 au 13 novembre à Doha, au Qatar, après y avoir été invitée. Il s'agit de l'Association algérienne contre la corruption (AACC), présidée par Djilali Hadj. Selon le communiqué de l'AACC, le gouvernement algérien n'a pas souhaité sa présence à cette réunion, exploitant une disposition du règlement intérieur de la Conférence permettant à un Etat-Partie de s'opposer à la présence d'une association. Désirant faire valoir son droit, l'AACC a rappelé avoir été présente, par le passé, aux conférences de Jordanie, en 2006, et en Indonésie, en 2008. «Encouragé par le fait que cette Conférence se tienne dans un pays ami (le Qatar) et assuré d'avoir une vice-présidence de ces assises, le gouvernement algérien n'a pas eu de difficultés, avec la complicité des Nations Unies, à obtenir l'exclusion de l'AACC», a estimé cette association. L'Association a, en outre, précisé, qu'elle a, officiellement, été accréditée le 5 octobre 2009 par l'Office des Nations Unies contre le crime et la drogue (UNODC) qui dirige le Secrétariat de la Conférence, sans qu'un Etat-Partie se soit opposé dans les délais fixés légalement. L'AACC dénonce la perte de cette accréditation, le 21 octobre 2009, déclarant qu'elle avait reçu, deux semaines plus tôt, une accréditation des Nations Unies. Qualifiant de «scandaleuse», la démarche de l'UNDOC, l'AACC a rappelé son statut d'observateur à Vienne qui «lui a permis d'être représentée à la 2e conférence des Etats-Parties en 2008». Selon l'AACC, le pouvoir «ne veut pas installer» l'Agence gouvernementale de lutte contre la corruption, «lui substituant une commission nationale ad hoc» comme annoncé par le président Bouteflika le 28 octobre, lors de l'ouverture de l'année judiciaire.