Azzedine Mihoubi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, a évoqué le secteur de la publicité en Algérie. A cet égard, il a indiqué que «la pratique publicitaire en Algérie manque de régularité et de déontologie, malgré l'existence d'une Autorité de régulation». La part du marché national publicitaire est estimée à 11,682 milliards de DA dont 56% sont détenus par l'ANEP, indiquera Mihoubi. Ces chiffres traduisent, à ses yeux, l'ouverture et la libération du marché publicitaire en Algérie. Il déclarera ambitionner de «mettre en place des textes à même de régir le secteur de la publicité et placer les entreprises activant dans ce domaine sur les rails du professionnalisme». Annonçant l'ouverture d'un atelier en coordination entre son département et le ministère du Commerce, pour la création d'un fichier national de la publicité et de la communication, le ministre expliquera que l'atelier intersectoriel permettra la mise en place d'un fichier national des agences activant dans le domaine de la communication et de la publicité. Le fichier permettra de définir les critères professionnels et juridiques des établissements et agences de publicité et de communication. Les textes réglementaires, actuels, devront être adaptés aux nouvelles mutations et développements survenus afin d'apporter des solutions aux questions liées à l'évolution de la société algérienne, reconnaîtra Mihoubi. Concernant la distribution et le monopole du produit publicitaire, Mihoubi dira que le secteur public ne monopolise plus le champ, rappelant que sur les 80 quotidiens existants "74 vivent de la publicité". Il a estimé, dans le même contexte, que six (6) journaux publics ne pourraient monopoliser le champ publicitaire car la presse privée vit essentiellement des revenus de la publicité".