Dans son intervention face aux membres du Conseil de la Nation, jeudi, lors d'une cession plénière, sur les disposition des lois organique sur la publicité, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, M. Azzedine Mihoubi- a annoncé la création d'un atelier en coordination entre son département et le ministère du Commerce -pour la création d'un fichier national de la publicité et de la communication. M. Mihoubi a indiqué que cet atelier intersectoriel «sera ouvert pour mettre en place un fichier national des agences activant dans le domaine de la communication et de la publicité». Pour le ministre, ce fichier permettra de définir les critères professionnels et juridiques des établissements et agences de publicité et de communication. Il a soutenu que ce secteur est régi actuellement par des textes réglementaires en attendant la promulgation d'une loi adaptée aux nouvelles mutations et développements survenus en la matière. Il s'agit, a-t-il expliqué, «de l'adaptation de ces textes qui devraient répondre aux besoins du secteur et à même d'apporter des solutions aux questions liées à l'évolution de la société algérienne» .M. Mihoubi a évoqué par ailleurs la pratique publicitaire qui manque, a-t-il reconnu, de régularité et de déontologie malgré l'existence d'une autorité de régulation. Abordant la régularisation du marché publicitaire, il dira « Nous ambitionnons de mettre en place des textes à même de régir le secteur de la publicité en Algérie et à placer les entreprises activant dans ce domaine sur les rails du professionnalisme». A une question sur le monopole de la publicité, il a répondu que le secteur public ne monopolise pas le champ». Il a précisé que sur les 80 quotidiens existants «74 vivent de la publicité». M. Mihoubi a étayé ces propos en disant «six (6) journaux publics ne pourraient monopoliser le champ publicitaire, car la presse privée vit essentiellement des revenus de la publicité». Le ministre a, en outre, rappelé le chiffre d'affaires de la presse et de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) estimé à 5,183 milliards DA -sur lesquels la presse privée s'est adjugée la plus grande part avec 3,982 milliards- alors que le secteur public s'est contenté de 1,200 milliard DA. Concernant la publicité hors ANEP, son chiffre d'affaires a été estimé, selon le même responsable, à 4,329 milliards DA dont 159 millions pour la presse publique contre 4,170 milliards pour le secteur privé. Il a rappelé le chiffre d'affaires du secteur concernant l'ANEP lors de l'année écoulée qui a atteint 6,530 milliards DA dont 1,746 milliards pour le secteur public et 4,783 milliards pour le secteur privé. Il précisera que le chiffre d'affaires global hors ANEP avait atteint lors de la même année 221 millions DA au profit des entreprises publiques, alors que les revenus publicitaires du secteur privé avaient atteint 4,933 milliards DA.M. Mihoubi a souligné que la part du marché national publicitaire est estimée à 11,682 milliards DA dont 56% sont détenus par l'ANEP. Le ministre a soutenu que «ces chiffres traduisent l'ouverture et la libération du marché publicitaire en Algérie.