La révision du code de l'information est une "nécessité qui demande l'organisation de toute la corporation journalistique et l'élargissement du débat", a déclaré le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azeddine Mihoubi. Malgré le manque d'organisation des journalistes, relève Azeddine Mihoubi, "nous nous efforçons à trouver les modalités et engager la concertation". Et le secrétaire d'Etat à la communication de préciser qu'"on peut dissocier la liberté de la presse de la déontologie, il faut qu'il ait une synergie ". En Algérie, dit-il, "nous avons beaucoup de liberté d'expression mais peu de déontologie". Ces deux aspects qui s'ajoutent au professionnalisme sont un "préalable à toute activité médiatique", a-t-il souligné sur les ondes Chaîne III de la Radio nationale, ajoutant qu'il est nécessaire de mettre en place un "règlement intérieur et une charte de déontologie pour réguler la profession". Interrogé sur l'ouverture du champ audiovisuel, le secrétaire d'Etat a affirmé que le "processus nécessite une maturation". Un processus qui passe d'abord par la mise à niveau et l'achèvement des chantiers engagés comme la " numérisation. Actuellement, poursuit Azeddine Mihoubi, la "priorité est accordée à l'amélioration des chaînes existantes et des programmes en associant des producteurs algériens". A propos de la modernisation des médias lourds, il fera remarquer que le passage du système analogique au numérique est entamé. Il s'inscrit dans le cadre de la gestion de la fracture numérique décidée par le président de la République. Le planning tracé jusqu'en 2015 est en cours d'exécution, "notamment au niveau de la télédiffusion", a-t-il dit. Abordant la précarité dans la presse, le secrétaire d'Etat a mis en avant la nécessité de mettre en place d'une convention de branche mais c'est aux professionnels de s'organiser. Pour ce qui est des médias publics, il a souligné qu'un groupe de travail a été installé samedi dernier pour les médias lourds en vue d'élaborer une convention de branche. Quant à la dépénalisation du délit de presse, comme demandé par certains partis politiques, Azeddine Mihoubi a précisé que cette question relève des "prérogatives des autorités judicaires".